Lutte contre le terrorisme : Sahéliens et français, même combat

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les chefs d’État du G5 Sahel et leur homologue français
Les chefs d’État du G5 Sahel et leur homologue français

Réunis dans la ville française de Pau, les chefs d’État du G5 Sahel et leur homologue français ont réaffirmé, dans une déclaration, leur détermination commune à lutter ensemble contre les groupes terroristes qui opèrent dans la bande sahélo-­saharienne et la région du Lac Tchad

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a accueilli hier à Pau (France) ses homologues du G5 Sahel (Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Rock Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Deby Itno du Tchad, Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie) pour un sommet consacré à la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélien.

L’ambiance était cordiale entre le chef de l’État français et ses hôtes africains, avec lesquels il a multiplié les accolades et les poignets de main chaleureux. Emmanuel Macron a d’abord invité ses pairs sahéliens à une cérémonie d’hommage aux soldats français morts au combat dans notre pays, lors d’une opération anti-terroriste dans la zone de Tabankort. En compagnie du président français, chacun des chefs d’État du G5 Sahel a déposé une gerbe de fleurs en hommage aux soldats morts pour la paix.

Ensuite, les six chefs d’État ont débuté leur rencontre par une réunion à huis clos. Cette réunion s’est par la suite élargie aux ministres des Affaires étrangères et de la Défense, aux chefs d’états-majors généraux des armées et aux responsables des services de renseignement.

Lors de la conférence de presse qui a suivi, les chefs d’État ont annoncé la mise en place d’une coalition militaire avec un commandement conjoint entre la force Barkhane et la force conjointe du G5 Sahel. Et dans cette perspective, la France, selon le président Emmanuel Macron, engagera 220 militaires supplémentaires pour renforcer Barkhane.

Les actions militaires futures, a précisé le président burkinabé, seront concentrées sur le fuseau centre (frontières Mali-Burkina et Niger), où est enregistrée la majorité des attaques perpétrées par les groupes terroristes. Aussi, des efforts seront faits pour renforcer les capacités des armées nationales et améliorer le partage des renseignements.

FORMATION ET AGUERRISSEMENT- À l’issue de la rencontre, les chefs d’État membres du G5 Sahel et le président français ont réaffirmé, dans une déclaration, leur détermination commune à lutter ensemble contre les groupes terroristes qui opèrent dans la bande sahélo­saharienne et dans la région du Lac Tchad.

Les chefs d’État membres du G5 Sahel ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire français au Sahel et ont plaidé pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés. L’appui crucial des États-Unis et sa poursuite ont également été souhaités par les dirigeants du Sahel.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses homologues ont plaidé aussi pour une solution rapide à la crise libyenne qui alimente le terrorisme au Sahel.

Conscients de la nécessité d’un renforcement des capacités militaires des États de la région, les chefs d’État ont salué le lancement, par la France et l’Allemagne, de l’initiative du partenariat pour la stabilité et la sécurité au Sahel (P3S). Ils ont souhaité l’accélération et l’amplification des efforts de formation, d’aguerrissement, de soutien logistique, d’entraînement et d’équipements des armées des pays du G5 Sahel.

Les participants au sommet ont convenu que le retour de l’État et des administrations dans les zones affectées par la crise est impératif et incontournable. C’est pourquoi, ils se sont engagés à prendre toutes les mesures visant à accélérer le retour de l’administration et des services publics sur l’ensemble des territoires concernés. «Cet effort s’appliquera prioritairement à Kidal», précise la déclaration des chefs d’État.

En matière d’aide au développement, les chefs d’État ont salué les premiers résultats de l’Alliance pour le Sahel, lancée sous l’impulsion de l’Allemagne et de la France en juillet 2017. Ils ont appelé les pays et organisations, membres de l’Alliance, à poursuivre dans la voie d’une démarche encore davantage coordonnée avec l’action sécuritaire.

Les chefs d’État ont appelé les partenaires internationaux à concrétiser les engagements pris en décembre 2018 lors du sommet de Bruxelles.

Le Sommet s’est clôturé par un dîner de travail au Parlement de Navarre qui a réuni, outre les chefs d’État, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat et le président du Conseil européen, Charles Michel.

Source Essor

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