Lutte contre les mutilations génitales féminines : Les chiffres interpellent, malgré les efforts du gouvernement

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Le Mali a célébré la 19ème  édition de la journée internationale de «Tolérance Zéro » aux mutilations génitales  féminines excision (MGF/E), le dimanche 06 février  à Bougouni, sous le thème : « Accélérer les actions  pour mettre fin aux mutilations Génitales Féminines au Mali ». Ce, à travers le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et d’autres partenaires techniques et financiers.

Selon Issa Coulibaly, représentant  du maire de Bougouni, la lutte contre  les violences basées sur le genre cadre parfaitement avec la politique  gouvernementale  en place. A l’en croire, il s’inscrit en droite ligne de la volonté affichée des plus hautes autorités  du pays dans ce combat contre  les MGF/E. Avant d’ajouter que l’accompagnement des autorités régionales  ne fera pas défaut dans cette lutte ;  d’où la mise en place de 236 points focaux  dans la région de Bougouni. Pour sa part, le représentant  de l’UNFPA, Yves Sasseranth,  décrit la pratique des MGF/E au Mali avec des chiffres  interpellateurs. Selon lui, 73% des filles de 0 à 14 ans et 89% des femmes  de 15-49 ans ont subi l’excision, 7 sur 10 et 9 sur 10 ont connu une quelconque forme de MGF/E d’après une enquête menée par l’EDS en 2018. Il a aussi salué   les efforts du Mali dans la lutte contre les MGF/E. Lesquels ont été payant en termes d’actions avec la signature de la convention d’abandon de 2776 villages, soit 23% des 12000. Il poursuit l’engagement d’abandon de ces communautés villageoises  résulte d’information et de formation entreprises dans ce sens. Il dira qu’en prenant la décision d’abandonner  cette pratique, « ces communautés ont jugé utile de  sauver dorénavant leurs filles et femmes de tout danger lié à l’accouchement  et autres », a-t-il avancé.

Le représentant  du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, estime que les mutilations génitales féminines recouvrent  l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser  les organes  génitaux  de la femme pour des raisons  non médicales.  C’est pourquoi  elles sont considérées comme  une violation  des droits humains  des femmes et des filles,  notamment ceux  liés à la santé, à la sécurité et à l’intégrité  physique. Selon le représentant du ministre, il faut des efforts  conjugués impliquant l’ensemble des acteurs, y compris  les communautés pour promouvoir l’élimination de ce phénomène.  « Ainsi, dans cette  lancée, des actions ont été renforcées  dans notre pays  sur les plans politique, institutionnel et juridique ; de même en 2021, l’accent a été mis sur les activités d’information, de sensibilisation, de plaidoyer et de renforcement des capacités, de prise en charge des conséquences liées aux MGF/E », explique-t-il.

Notons qu’au compte du programme initiative Spotlight, les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Mali dans cette lutte ont  remis des matériels  au département  pour  permettre d’accéder l’abandon de la pratique des MGF/E. Les matériels sont entre autres 600 téléphones destinés aux jeunes adolescents des groupements  féminins,  250 tablettes pour les producteurs de données, 500 exemplaires de la publication statistique de l’UNICEF sur les MGF/E et 500 exemplaires de la bande destinée « La bande Awa »   .

Fatoumata Fofana

Source : Le Tjikan

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