Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba, est un investisseur de renom.S’il est aujourd’hui ce qu’il est dans le monde très convoité et très fermé des mines (étantdans notre pays la chasse gardée des expatriés), c’est après avoir connu pas mal de déboires. Sous le régime d’échu d’IBK, des pressions de toutes sortes ont visé l’homme d’affaires en vue de le réduire au néant. Mais c’était sans compter sur la détermination de cet acteur économique avisé, de renommée internationale, qui sait par dessus-tout que l’ambition qu’il nourrit pour son pays pouvait le prédisposer aux pires hostilités de ses adversaires, tapis dans l’ombre du pouvoir, contre lesquels il fallait résister. Histoire secrète d’un homme de réussite qu’on veut abattre à tout prix.
Ce n’est pas donné à tout le monde: faire des affaires et y prospérer dans son, en se tenant loin des accointances financières occultes et nébuleuses des hommes de pouvoir. Et de surcroit, tenir la dragée haute à la machine d’Etat répressive, qui broie au passage tous les “récalcitrants” qui aspirent se donner un destin national. Dans le but de forger l’avenir du Mali. Et cela, au-delà de tous les risques et de tous les sacrifices.
Eh bien! Cette expérience personnelle, riche d’enseignements, mais parsemé d’embûches de toutes sortes, il faut aller la rechercher chez le promoteur de la mine d’or de Faboula, Aliou Boubacar Diallo, opérateur économique avisé et connu dans le monde entier.
En fait, tout seul, pendant longtemps, Aliou Boubacar Diallo, victime expiatoire de la convoitise des hommes de pouvoir de l’ancien régime, voulant amasser les ressources du pays à leur seul profit, a dû faire à toutes formes de brimade juridico-administrative. L’objectif planifié, comme il le dit lui-même, dans une tribune restée célèbre dans les arcanes financiers, de ces énormes assauts contre lui, en son temps, c’était de l’anéantir à jamais et de lui déposséder par voie conséquence, de son énorme patrimoine financier et économique, bâti à la sueur de son front.
Un fonds économique, dont il a posé, centimètre par centimètre, les fondements, durant de longues années d’efforts et de sacrifice, dans le seul espoir, dit-il, de faire du Mali un pays de rêve.
Aliou Boubacar Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avec l’honorable score électoral qu’il a engrangé dès sa première participation à la présidentielle de 2018, en s’étant classé cinquième, a su imposer sa formation d’origine, ADP-Maliba, créée en quelques années seulement, parmi les mastodontes politiques du landernau national.
Descente aux enfers
Une fois que Aliou Boubacar Diallo a découvert la mine de Faboula, un investissement de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA, et a commencé son exploitation, voilà que les pires ennuis commencent pour lui. Un véritable cauchemar né à partir de la volonté de la pègre, tapie dans la galaxie de l’ancienne famille présidentielle, voulant faire main baisse sur cet énorme potentiel économique de l’opérateur minier.
La mine d’or de Faboula, une réussite économique et financière locale qui était une parfaite réponse à la mainmise des multinationales dans le secteur minier, symbolisée par cet acteur économique de renom, devait tomber à tout prix dans le giron des affairistes de l’ancien régime. Ces derniers, sans foi ni loi, fort de leurs privilèges, ont tout planifié pour avoir la mainmise sur l’énorme investissement de l’opérateur minier.
Et pourtant, la mine d’or de Faboula était la marque d’un homme avisé, symbole de réussite nationale dans un monde dominé par les expatriés et les multinationales, dans laquelle il avait injecté« plus de 25 milliards de francs CFA dans la recherche, l’exploration et les études de faisabilité». Ces chiffres sont annoncés par l’intéressé lui-même.
Mieux, la fabuleuse réussite de la mine d’or de Faboula avait aussi permis à l’opérateur minier de pouvoir la faire coter environ 25% à la Bourse de Francfort, en Allemagne.
C’est là une grande première qui ne laissera personne indifférentdans le secteur très convoité des mines. Car ici, comme dans toutes matières économiques, si la réussite passe par la cotation boursière, c’était la toute première fois qu’un Malien avait ce privilège économique et financier, en inscrivant sa mine d’or à la bourse financière. Et cela, pas à n’importe quelle destination. Mais bien à la très prisée Bourse de Francfort, en Allemagne. Un symbole de confiance, de solidité et de rentabilité dans les affaires dont avait fait preuve le visionnaire opérateur minier du Mali, Aliou Boubacar Diallo.
Ah ! Pour accaparer cette réussite personnelle et mettre son véritable promoteur sous les bottes, l’appétit destructeur de l’ancienne famille présidentielle, à travers le très contesté ancien président de la commission-défense de l’Assemblée nationale, Karim Keïta, fils de son père, s’est aussitôt mis en branle.
A partir de Bamako, via les Emirats arabes unis, en passant par la France, la nouvelle pègre politico-étatique, sous le contrôle du fils de l’ancien président de la république, s’est arrogé le droit de faire main basse sur la mine d’or de Faboula. Tout ce manège, dénonce l’intéressé lui-même, a été planifié autour d’un homme de main, un Français, considéré à juste raison comme le cerveau de l’opération. C’était, dit-on, dans les années 2013, dans la foulée de la victoire du président IBKà l’élection présidentielle. Autour de ce plan de démolition économique, tout était planifié pour déposséder l’opérateur minier Diallo de l’exploitation de sa mine d’or de Faboula.
Dans cette opération de racket économico-financier, planifiée contre Aliou Boubacar Diallo, pour le déposséder de ses avoirs commerciaux et financiers, des noms sont régulièrement cités dans l’entourage de l’opérateur minier. Il s’agit de ce ressortissant français, très proche de Karim Keïta, fils de l’ancien Président IBK, Soumeylou Boubèye Maïga et Boubou Cissé(alors Premier ministre et ministre des Finances).
Pour cette machinerie économique aux ramifications financières douteuses, le schéma d’attaque contre Aliou Boubacar Diallo, bien huilé et téléguidé, vise à multiplier procès, procédures et poursuites, ici même au Mali, mais à l’extérieur, par exemple devant la Cour arbitrale de l’Ohada, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et devant les tribunaux allemands et français.
En bien ! L’homme d’affaires malien a la baraka. La preuve ! Une à une, comme un château en papier, les gens de pouvoir, tapis dans l’ombre de la machine prédatrice étatique, ne gagneront aucun de ces énormes procès, maladroitement intentés contre l’homme pour le déposséder de son dû financier et commercial. Peine perdue…
Face à la mafia prédatrice contre ses avoirs, Aliou Boubacar Diallo lui-même criera son amertume en ces termes : « Les uns animés de volonté de prédation pour me voler la mine et les autres d’une volonté de freiner mon ascension politique en essayant de me barrer la route ».
Si quelqu’un au Mali ou ailleurs doute de l’implication de l’ancien ministre des Mines, Boubou Cissé, devenu après ministre des Finances, avant d’échoir à la Primature, l’entourage d’Aliou Boubacar Diallo répond tout net, avec preuve à l’appui, que « dans un desPV de réunions de Pearl Gold en Allemagne, c’est lui qui a conseillé le pourvoi en cassation auprès de la Cour d’arbitrage d’Abidjan ».
Divorce politique
Par la suite, et pour ne pas tout perdre dans son investissement financier initial, Aliou Boubacar Diallo, fin connaisseur des arcanes économiques, va « abandonner 93 milliards de francs CFA (environ 143 millions d’euros) de créances certaines et exigibles (détenues) sur la mine ».Contraint et forcé, il n’aura autre choix que de s’y conformer dans le but, dit-il lui-même, de sauver sa mine d’or, ou de ce qui en reste encore, dans la perspective d’obtenir l’homologation du plan de redémarrage de la mine d’or.
Pour l’opérateur minier, ce fut un énorme gâchis financier et économique pour lui, au grand dam du pays, mais qui était nécessaire pour sauver ce qui pouvait l’être.
Au-delà de l’objectif économique, celui de le déposséder de sa mine d’or, on s’aperçoit nettement que la pègre « pouvoiriste » malienne voulait aussi, par ce procédé de destruction systématique, l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2018 contre IBK, qui était candidat à sa propre succession.
La suite est connue de tous : non seulement il a été candidat à l’élection présidentielle, avec un score tellement honorablepour une première participation qu’il a détrôné tous les pronostics. Mais aussi, il a bel et bien continué à diriger sa société d’exploitation. En allant même jusqu’à étendre les travaux de production de la mine.
Aliou Boubacar Diallo, on le sait, dans le sillage du Chérif de Nioro, son mentor religieux, avait soutenu activement IBK à l’élection présidentielle 2013. Il est d’ailleurs, selon plusieurs sources, l’un des artisans les plus ingénieux de cette victoire éclatante. Cependant, il ne tarde pas à s’en détourner dès qu’il a vu et constaté que le régime ne prenait pas la bonne direction.
La méthode à la staliniènne est là implacable : dès lors qu’un opposant politique, de surcroit l’homme d’affaires, se met à critiquer le régime, alors bonjour les harcèlements fiscaux et autres redressements judiciaires pour l’anéantir et l’obliger à rentrer dans les rangs. Aliou Boubacar Diallo n’échappera pas à ce schéma de destruction programmée. Mais, lui, puisqu’il s’agit de sauver son potentiel économique pour le confort de son pays, ne s’en offusquera pas. Bien au contraire, homme de conviction, de foi et très courageux, il va braver les interdits pour se faire une place au soleil. Et cela, dans le dessein de se rendre utile pour son pays qu’il a l’ambition de ramener dans la cour des grands ; ceux qui comptent dans le concert des nations, pour leur potentiel économique, mais aussi pour la marque de leur réussite.
Correspondance particulière
Source : La Preuve