Sous la houlette de Madame Dembélé Madina Sissoko s’est tenue les 24 et 25 novembre 2022 au Maeva Palace, la 19ième réunion annuelle des services des Transports sous le thème central « Développement des transports de masse ». Ainsi, durant les deux jours de travaux, les participants ont passé au peigne fin les maux qui minent le secteur pour un développement harmonieux, surtout des Transports de masse au Mali. A la fin des travaux de cette réunion, M. Mamadou Sow, Directeur général des Transports, s’est confié à la Presse pour expliquer davantage le choix du thème de cette rencontre annuelle et les recommandations pertinentes qui en sont sorties.
Pour le directeur général des Transports, « cette année et pour une première fois, nous avons voulu que les travaux se déroulent sous le thème central de la massification des transports ». Car, dit-il, autres fois on parlait dans cette rencontre de la sécurité routière, des disfonctionnements au niveau des administrations. Pour le directeur Sow, le choix de ce thème s’explique par le fait que Bamako est une ville qui s’étend d’année en année et, la position horizontale de la ville et la concentration de la population posent un problème de mobilité urbaine, de sécurité et même d’accessibilité. « Nous sommes une des raves villes où les services de transports collectif ont échoué. Les expériences ont été faites avec Tama bus, Bama bus et beaucoup d’autres initiatives. A présent, à Bamako nous n’avons pas de structures organisées qui puissent transporter des masses, c’est-à-dire, en même temps un nombre important de personnes » explique-t-il. En outre, le directeur général des Transports dira que pour répondre à cette demande de transport, les gens font le taxi moto ou utilisent les tricycles appelés katakatani ; ce qui est un échec du système des transports. Pour le directeur Sow, il faut qu’on arrive un jour à faire ce transfert vers un dispositif organisé de transport en masse à travers, pourquoi pas les Tramways ou autres qui puissent transporter un grand nombre de passagers en même temps.
Il y a aussi la massification pour le transport des marchandises. Là, M. Sow dira que le train et le transport fluvial restent des solutions envisagées. « Vous savez les remorqueurs de la COMANAV qui tirent plus de 6 barges dont chacune fait plus de 200 tonnes, ce qui fait 1200 tonnes pour seul remorqueur. Ce qui fait plusieurs camions épargnés sur la route. Idem pour le train » explique-t-il. Là, il faut retenir que tous les pistes qui sont développés le sont à travers les rails. Aussi, dit-il, « il faut diversifier les voies fluviales. Nous n’avons qu’une seule ligne Bamako-Dakar qui est arrêtée ». Notons que l’Etat est en train de mettre le bouchée double pour que le trafic ferroviaire voyageur redémarre entre Bamako et Kayes. « Les efforts sont en cours et nous allons diversifier le trafic vers d’autres horizons. Pourquoi ne pas aller vers San Pedro, Ouagadougou ou Conakry et même Kidal ?
Le projet Koulikoro-Tombouctou par le ligne et Gao-Kidal existe. Ce sont des projets qui existent qui demandent beaucoup d’investissements. Il y a aussi des projets pour lesquels les études avaient été faites, les couts dégagés mais c’est la guerre qui est venue tout arrêté » a-t-il ajouté.
Le Directeur Mamadou Sow dira en outre que « nous allons de façon pédagogique expliquer et rappeler à tout moment pour la réalisation des transports de masse et c’est la première fois que nous nous réunissons autour de la massification des transports ». M. Sow expliquera que le directeur général de l’ANASER a, de tout en comble développé les possibilités qu’il faut avec des exemples concrets pour une possible réalisation des transports en masse. Pour lui, dans les décennies à venir, il nous faut impérativement une structure organisée, régulière et mieux sécurisée de transport collectif. « Je répète, la présence à outrance des moto taxis et des Katakatani est un échec du système » indique-t-il.
Sur les grandes lignes des recommandations issues de cette 19ième réunion annuelles des services des Transports, le directeur général Sow soulignera entre autres que dans les secteurs chacun a fait des recommandations avec comme but essentiel assurer un développement harmonieux du système des Transport. « Tous les Maliens souhaitent qu’il ait une Compagnie aérienne. C’est une fierté nationale mais cela a un cout. De même pour le trafic ferroviaire. Des efforts sont en train d’être faits pour une reprise effective de ce trafic. Mais à Kita aujourd’hui le train siffle tous les jours entre les deux rives du fleuve » a-t-il fait remarquer.
Aussi, dans les recommandations, on veut amener l’Etat à moderniser enfin le domaine des Transports. « Nous sommes le seul pays ouest africain à avoir le permis en papier et Madame le ministre a promis qu’en 2023, nous aurons des permis de conduite biométrique » a-t-il fait savoir. Ici, il faut souligner la particularité malienne est que tout ce système a été pensé et développé par des maliens.
« En tout cas, nous pensons que 2023 sera une année charnière pour la modernisation des Transports en République du Mali. Cela avec la modernisation et la sécurisation des documents de transports. Et les enjeux sont là il faut travailler pour y faire face » a-t-il conclu.
Dieudonné Tembely