Mairie de la Commune rurale du Mandé : Mamourouba échappe au lynchage d’une foule déchainée !

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Le  lundi 09 mars 2020 restera une journée gravée dans la mémoire de Bernard et son clan du Conseil municipal de la Commune rurale du Mandé. Suite à un appel à mobilisation  de l’ensemble des  Chefs de villages de la commune rurale du Mandé, les populations sont massivement  sorties  tôt ce lundi matin pour prendre d’assaut  les locaux de la mairie. Visiblement, tous étaient acquis à la cause de l’équipe dirigée par Nouhoum Kélépily, le président sortant de l’autorité intérimaire.

Que se passe-t-il dans cette Commune du Mandé ? Après le remaniement ministériel ayant conduit Monsieur Boubacar BAH alias Bill à la tête du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, les agitations des populations ont vite repris du service  dans la commune rurale de Mandé. En effet, après l’annulation des résultats des dernières communales  de 2016 dans la commune du mandé, la mairie était dirigée par  une Autorité intérimaire conduite par   Nouhoum Kélépily. Une fois  aux affaires, Monsieur le maire et ses hommes auraient réussi  à recoller le tissu social très mis en mal.

Puisqu’ aux dires des communards du mandé, Bernard (c’est un autre prénom  de Mamourouba)  et son clan   étaient parvenus à mettre dos à dos tous les 26 chefs de villages que compte  la commune du Mandé. Soucieux du travail bien fait et du développement de la commune rurale du Mandé, M.  Kélépily serait  parvenu à réunir tous les villages du Mandé. Selon beaucoup de sources,  tous les chefs de villages du Mandé souffleraient désormais dans la même trompette grâce à  ses efforts conjugués.

Une foule déchainée de  marcheurs martelaient que tous les problèmes auxquels ils sont confrontés,  sont uniquement  le fait de Bernard Mamourou  Keita alias Mamourouba. Lequel est accusé  de n’avoir comme préoccupation  principale  que la vente de  terrains dans ladite commune. Ainsi, plus grave  est  qu’une  même parcelle est vendue par Mamourouba  à plus de 4 personnes avec des papiers différents. C’étaient, dit-on,  les principales raisons de la chute de Mamourouba et son clan lors des dernières élections municipales.

Avec le retour forcé de ces spéculateurs  de terrains à la mairie  du Mandé, suite à une décision contre vents  et marées  du ministre Boubacar BA parce qu’il est du même bord politique  (ADEMA-PASJ) que Mamourouba, les mandéka sont montés au créneau pour s’opposer  à cette nomination qu’elles qualifient de contre-nature.

C’est ainsi que  tôt ce matin, la population est sortie massivement pour aller à la mairie  pour montrer son grand  mécontentement.  Une fois  dans les locaux, les tensions sont vite  montées en cette période de canicule. Bakary Keita,  communément appelé Samalé, a  été sérieusement tabassé pour une foule furieuse acquise pour la cause. Quant au maire Mamourouba, il a escaladé le mur de la mairie et a élu domicile dans les  bureaux  du Commandant de la  Brigade de Gendarmerie de  Ouezzindougou.

La foule déchainée et incontrôlée de  marcheurs scandaient : « Nous ne voulons pas Mamourouba Kéita comme président de l’Autorité intérimaire du Mandé. Pourquoi, vous nous imposez celui qui a dirigé la commune pendant 7ans et a perdu lors de l’élection 2016. ? »

Pour rappel, le maire Mamourouba  Keita et le Préfet de Kati Dala  Keita ont été chassés à Sikorolé en présence du même ministre Boubacar BAH lors de l’ouverture des campagnes ce  samedi 08 mars 2020 par les chefs de villages. Les manifestants sont visiblement déterminés à  faire partir l’équipe  communale de Mamourouba installée de force par le ministre de l’Administration territoriale.

Pour le moment, les mandéka  prennent leur patience en mal !

Sidiki Camara

Source : Le Pélican

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