Maison Centrale d’Arrêt de Bamako : Une importante quantité de Cocaïne saisie

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MCA-Bamako
Devanture de la Maison d'Arrêt de Bamako

Au sein de la maison centrale d’arrêt de Bamako, chaque jour à sa réalité, et les agents chargés de la surveillance découvrent dans leur quotidien des choses qui sont vraiment extraordinaires dans l’exercice de leur fonction. Comme cela a été le cas du 7 et du 9 mars courant où des quantités importantes de cocaïnes ont été saisies à la porte d’entrée de cette prison grâce à la prudence et à la vigilance des agents.

Des circonstances pareilles sont ainsi devenues le quotidien au sein de la prison centrale de la capitale malienne. Le samedi 9 mars 2019, une quantité importante de cocaïne a été encore saisie par les surveillants de la prison. C’est grâce à la vigilance du lieutenant Amadou Doumbia, chef de peloton adjoint, que cette saisie a été rendue possible. Selon notre source, les produits de cocaïne étaient amenés par une visiteuse qui les avait dissimulés entre les bananes avant de les mettre dans un sachet bien emballé, laissant croire aux gens qu’il n’y avait rien de grave dans le sachet.

Mais lors des contrôles, nous précise notre source, les agents ont pu découvrir des  drogues au niveau de la porte roulante de la prison. Aux dires de notre source, lesdits produits étaient plutôt destinés à un certain Moussa Diallo qui se trouvait au 2e cabinet de la prison. La promptitude des surveillants a aussi permis que la dame ait pu être arrêtée et mise à la disposition des autorités compétentes. Bien avant la date cette date, un autre cas de saisine  de drogue a été effectué.

C’était  le jeudi dernier par les agents. En effet, une quantité importante de chanvre indien était cachée dans des sachets de « thé Achoura », emballée de telle sorte qu’on pouvait réellement croire que c’était du thé. Ainsi dissimulés, les « deux moules » de chanvres indiens ont pu être interceptés par les surveillants au niveau de la même porte roulante de la prison, où les plats et les colis sont entrés pour les détenus. La drogue était destinée au détenu Raphaël Kouakou qui se trouvait à la cellule de haute sécurité appelée « grande vigilance », GV. Juste après le constat des faits, annonce notre source, la personne qui a amené la drogue a été arrêtée et traduite devant les autorités compétentes.

Si certains visiteurs passent par la porte pour donner des drogues aux détenus, d’autres les jettent plutôt à travers les murs de cette prison. « À partir de 23H jusqu’à 4h du matin, les motocyclistes et les piétons projettent des drogues à l’intérieur de la prison. Ce qui fait que pratiquement, nous lègue notre source, tous les jours on peut remplir le seau de ces drogues jetées qui proviennent de l’extérieur ».

C’est exactement ce qui s’est passé le 16 février dernier, où aux environs de 19 H 30, une autre quantité de drogue jetée par le mur a été saisie par les surveillants grâce à la vigilance et à la prudence de la sentinelle du mirador III. Et malgré que le chef de poste ait pris le courage d’interroger les jeunes qui étaient assis au grin  près du mur de la prison, les surveillants n’ont pas pu trouver la personne. Puisque, poursuit notre source, les jeunes se sont seulement limités à annoncer au chef de poste qu’ils ont vu un jeune jeter le sachet noir qui contenait  certainement quelque chose avant de s’échapper.

Il convient de savoir que conformément aux normes établies pour le bon fonctionnement de cette Maison d’Arrêt Centrale de Bamako, le nombre de détenus ne devrait pas excéder 400 prisonniers. Mais contrairement à cette règle, le nombre des prisonniers va au-delà de 2 200 aujourd’hui. Chose qui manifeste sans équivoque que l’État doit d’ores et déjà prendre des mesures urgentes pour faire face à cette situation qui n’est pas à négliger pour qui connait l’insuffisance de l’effectif dont parlaient les syndicalistes et le manque de dotation complète de ces surveillants qui sont chargés de veiller sur ces détenus parmi lesquels figurent les terroristes et les individus connus de tous comme une menace pour la société.

Mamadou Diarra

Source: Le pays

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