MALI : TROIS PERSONNES ARRÊTÉES PAR LA SÉCURITÉ D’ÉTAT

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Vital Robert Diop
Vital Robert Diop

Mohammed Youssouf Bathily, connu sous le nom de Ras Bath, est chroniqueur radio sur Renouveau FM. Fils de l’ancien ministre Mohamed Ali Bathily, il est connu pour son franc-parler à l’égard des autorités. Vital Robert Diop est le directeur du PMU malien, qui organise les paris sur les courses de chevaux, une entreprise d’économie mixte détenue aux trois-quarts par l’État. Enfin, Souhahebou Coulibaly dirige l’Agefau, une agence publique qui gère un fonds consacré à l’accès aux télécommunications. Tous les trois ont été arrêtés ce lundi 21 décembre par la sécurité d’État, les services de renseignements maliens.

Aucune précision de la part des autorités, mais ces arrestations ont été confirmées à RFI par une source internationale haut placée, qui travaille sur la question des droits humains dans le pays. Cette source parle d’« arrestations extra-judiciaires » et rappelle que les prisons de la sécurité d’État sont les seuls lieux de détention inaccessibles aux organisations de défense des droits de l’homme. Des publications maliennes lient ces arrestations à une tentative de déstabilisation des autorités de transition, voire de coup d’État, qui aurait été préparée par l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et d’autres cadres du régime déchu d’Ibrahim Boubacar Keita. Impossible de dire si ces allégations sont fondées ou fantaisistes, mais ce sont bien de tels soupçons, selon la même source, qui auraient motivé les arrestations.

Dans certaines de ces publications, le directeur de l’Agefau arrêté par la sécurité d’État est présenté comme un membre de la famille de l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé, ce qui a été démenti à RFI toujours par la même source. La lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics, ou encore la désinformation liée à la pandémie de coronavirus, sont des priorités affichées des autorités de transition. Dans un communiqué, le groupe de médias Renouveau, où travaille Ras Bath, explique attendre des explications sur les « motivations » de ce qu’il qualifie d’« enlèvement » et rappelle que « la liberté d’expression est un droit constitutionnel ».

Source : RFI

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