Mali : 10 villageois tués près de la frontière avec le Burkina Faso

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Des militaires burkinabè lors d'un entraînement pour combattre le terrorisme dans l'est du pays le 13 avril 2018 (image d'illustration).
Des militaires burkinabè lors d'un entraînement pour combattre le terrorisme dans l'est du pays le 13 avril 2018 (image d'illustration).

Dix personnes ont été tuées par des hommes armés dans un village malien proche du Burkina Faso, Kourkanda, qui a été incendié, a-t-on appris mercredi 11 mars de responsables locaux.

Les assaillants n’ont pas été identifiés. En général, au Mali, les djihadistes s’en prennent aux forces de sécurité tandis que les civils périssent au cours d’affrontements inter-communautaires. «Vers le crépuscule, ils sont venus en petits groupes sur des motos, tous armés. Ils ont commencé à faire des tours à moto autour des petits villages. Ce n’est que vers 20 heures, le 9 mars, qu’ils ont commencé à attaquer les villages», a dit à l’AFP un conseiller du chef du village de Kourkanda, Youssouf Togo. Ils se sont ensuite regroupés et «ont attaqué et incendié notre village», a-t-il ajouté, joint par téléphone.

«Il y a eu 10 morts, le village incendié. Et personne ne sait d’où viennent les assaillants», a dit un responsable de l’administration de Bankass, la ville la plus proche, Yanah Dolo, dont des agents ont inspecté les lieux.

Kourkanda est situé dans la même région que le village martyr d’Ogossagou, où 31 civils peuls ont été tués le 14 février, un an après le massacre de 160 membres de cette même communauté, en mars 2019. Le centre du Mali est le théâtre d’un grand nombre de violences depuis 2015 et l’apparition d’un groupe jihadiste emmené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté, et rejoint le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, dès sa création en 2017.

Les attaques, souvent suivies de représailles, se sont multipliées entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture

Source : Figaro avec AFP

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