Mali : 13 100 cas de cancer enregistrés uniquement en 2018

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Pour discuter du fléau du cancer qui devient de plus en plus inquiétant  au Mali, RP média a réuni  des spécialistes en  maladies cancérigènes sur son plateau la semaine dernière. Pour lutter efficacement contre le cancer, ces spécialistes ont exhorté  à plus d’actions en faveur des personnes souffrant de cette maladie.

En tant qu’une multiplication anarchique des cellules du corps, le cancer peutatteindre toutes les partiesdu corps, de la tête aux pieds, selondes spécialistes.

Au cours de ce débat animé par visioconférence, le RP médian a recueilli les avis des spécialistes comme  Dr Fatoumata Sidibé,  cancérologue à l’hôpital de point G ; Dr Bourama Coulibaly, spécialiste en anatomie et Phytologie pathologique à hôpital de point G, non moins,  professeur à la faculté de médecine ; Dr Nouhoum Sacko, spécialiste en  biologie moléculaire et DR Alou Baldé.

Des spécialistes qui ont  fait savoir  que les  formes les plus répandues  de cette maladie au Mali  sont entre autres,  le cancer  du sein, du col de l’utérus, de l’estomac, de la prostate, du foie, etc.

Selon eux,  ce sont les femmes qui sont les plus touchées par le cancer au Mali, soit   66% de cas chez les   femmes, 34% chez les hommes.

D’après leurs analyses, c’est le cancer du sein qui occupe la tête du classement  des cancers chez la  femme au Mali,  suivi du cancer du col de l’utérus et après de celui de  l’estomac.

Ce même  cancer de l’estomac vient en première position chez les hommes  suivis  de celui de la prostate et du  foie.

Contrairement  aux  adultes, dont les femmes sont les plustouchées, ce sont les jeunes garçons de 0 à 15 ans  qui sont les plus touchés chez les enfants,   avec précisément le cancer qui affecte  les yeux suivis de celui des  reins.

Selon ces  spécialistes, les cancers   fréquents  au Mali n’inquiètent plus  beaucoupde  pays européens. Cela parce que ces types de cancers peuvent bien être évités.

Pour soutenir cette thèse, Dr  Fatoumata Sidibé a fait savoir que  40% des cancers au Mali sont dus  aux mauvaises pratiques, notamment la mauvaise alimentation, la consommation du tabac, de l’alcool, la non-pratique du sport, etc.

En ce qui concerne son traitement,  les spécialistes invités n’ont pas manqué de souligner toutes les difficultés que peuvent rencontrer les patients, dont la maladie  a atteint  une certaine  évolution. Puisque selon eux, au Mali, les patients ne viennent dans les hôpitaux que lorsque leur  maladie commence à les inquiéter sérieusement, alors que  le meilleur  remède   contre le cancer est, selon les cancérologues,  la prévention soit  par la vaccination ou par le dépistage.

La vaccination est trop chère pour le citoyen lambda du Mali (100 000f), mais par ailleurs, ce montant ne représente rien,pour Dr Sidibé, face au traitement  du cancer,  surtout que le Mali demeure encore trop en retard en matière de la chimiothérapie.

Selon DR Sidibé,  beaucoup de  pays européens ont pu réduire de 80% le risque pour une femme de manifester par la vaccination.

De son côté, Dr   Bourama Coulibaly  a mis l’accent  sur l’examen du dépistage que  l’état du Mali   et ses partenaires  ont beaucoup facilité,  voire rendu   gratuit au niveau de tous les centres de santé de référence.

De façon unanime, tous les  spécialistes invités ont évoqué la nécessité d’accorder encore plus attention à cette maladie.

Ils ont invité les plus hautes autorités de la santé à trouver des solutions à certaines  difficultés notamment, la  révision  du   budget dédié à la lutte contre le cancer au Mali. Car selon eux,  c’est le même budget qui existe  depuis 2008, alors que le nombre de patients  a largement augmenté ainsi que les besoins.

Ils ont également signalé que beaucoup de médicaments nécessaires dans le traitement du cancer ne sont  pas pris en charge ni  par l’AMO ni par CANAM.

Ces  médecins ont aussi indiqué la   nécessité de faire une large sensibilisation sur le   dépistage   au niveau de  toutes les filles et  femmes, en vue de prévenir  le cancer  qui devient un problème de santé.

Selon le dernier  registre  qui dresse la situation de cette maladie  uniquement à Bamako,  il y’a eu 1545 cas en 2019, et les statistiques  qui couvrent  tout le Mali, ont indiqué    13 100  cas en 2018.

Les cancérologues ont tenu à préciser lors de ce débat  que contrairement à ce qui se dit sur la gratuité du  traitement  du cancer au Mali, ce sont plus tôt certains médicaments de la chimio qui sont fournis par ans par le ministère de la Santé.

De ce fait le patient peut bien  en  bénéficier si toute fois  c’est  disponible, mais au cas contraire il sera obligé  lui-même de payer ces médicaments  qui ne sont ni à l’AMO ni au CANAM.

Il faut noter également qu’aucun des  diagnostics du cancer aussi  n’est  pris en charge.

 Issa Djiguiba

Source : Le Pays

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