Mali : 186 014 pèlerins ont pris au part au Maouloud organisé par le Cherif Ousmane Haïdara

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Cherif Ousmane Madani Haidara
Cherif Ousmane Madani Haidara

Le Chef des Ançars, Chérif Ousmane Madani Haïdara, a fait le bilan de la 37ème édition  du Maouloud 2021 devant la presse, hier mercredi, dans sa mosquée à Bamako.

Entouré comme à l’accoutumé par  des dizaines de fidèles, le patron des Ançars s’est prêté aux questions de la  presse lors de la conférence ordinaire qui met fin  à une semaine d’activités de prêches que le leader religieux consacre  chaque année à la naissance du Prophète Mohamet (Paix soit sur son âme). Cette 37ème édition a mobilisé  durant une semaine 186 014 pèlerins venus de 26 pays à travers le monde contre 152 806 en 2020. Et environ 7 934 organisateurs se sont mobilisés pour sécuriser  les 52 710 prêches réalisés par les 1 082 prêcheurs.

L’augmentation de nombre des  pèlerins chaque année est un défi que  le président du groupement des leaders spirituels et musulmans, Cherif Ousmane Haïdara,  devrait désormais  résoudre dans les prochaines  années à cause de plus de plus de manque d’espace à Bamako pour contenir  ses fidèles.

Négociations avec les terroristes

Fidèle à ses habitudes,  le prêcheur s’est prononcé sur l’actualité du pays.  Il est  apparu optimiste quant à l’avenir du Mali. «  Notre pays aura des dirigeants qui auront l’amour  du pays et le serviront loyalement »,  a prédit  le chef des Ançars, qui  a, par ailleurs, exprimé son étonnement  lorsqu’il entend  les gens dire que le Haut conseil islamique est entrain de négocier avec les groupes armés terroristes. « Nous sommes déjà engagés dans les négociations et nous allons les poursuivre jusqu’à terme et  au péril de notre vie », a insisté Cherif Ousmane Madani Haïdara. Selon lui, l’arrivée des nouvelles autorités de la transition est antérieure à cette démarche entamée par les  religieux du Mali pour apaiser la situation sécuritaire qui prévaut au  pays. Quid à la cacophonie entre le Haut conseil islamique et le gouvernement sur cette négociation, le président de cette institution a  rétorqué qu’il n’a jamais reçu une saisine officielle des autorités maliennes  sur ce sujet. A l’analyse de ses propos,  le HCIM serait entrain d’agir à son propre initiative pour tenter de  faire taire les armes à sa manière.

Toujours sur l’actualité du pays,  le conférencier  a affiché  une certaine confiance quant à la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. Selon lui, les autorités actuelles semblent tenir un langage de vérité. « Si elles continuent ainsi elles auront le soutien du peuple. Par contre, si elles empruntent un autre chemin qu’elles soient sûre qu’elles auront le peuple sur son dos », a prévenu le patron des ançars annonçant qu’ils n’ont pas encore été associé aux consultations sur la tenue des Assises nationales de la Refondation.

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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