Six civils qui revenaient d’une foire hebdomadaire ont été tués dimanche dans le centre du Mali par des hommes armés circulant à moto, a-t-on appris lundi de sources militaire et locale.
“Aux environs de 15H00, des forains du village de Petaka, cercle de Douentza, de retour de la foire hebdomadaire de Douentza à bord d’un véhicule de transport public, ont été attaqués par des hommes armés non identifiés, probablement des terroristes, évoluant sur des motos aux environs dudit village”, a écrit un responsable militaire malien dans un message consulté par l’AFP.
“Le bilan est de six morts et 13 blessés, dont cinq cas graves, et des dégâts matériels très importants”, selon la même source. Le bilan a été confirmé à l’AFP par un élu local ayant requis l’anonymat.Le terme “terroristes” fait communément référence aux jihadistes dans les communications officielles maliennes. Les motos sont un mode de transport qu’ils utilisent couramment.
Le 13 juin, à proximité de la même localité de Douentza, huit soldats de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) avaient été blessés, dont cinq gravement, quand leur véhicule avait sauté sur une mine, non loin d’un camp de l’armée malienne.
Sept soldats maliens ont par ailleurs été tués vendredi lors de deux attaques simultanées visant des postes militaires dans le centre du pays.
Ces attaques ont ciblé notamment un poste militaire dans le village de Boni, où dix soldats maliens avaient déjà été tués en février.Egalement vendredi, 15 Casques bleus des Nations unies, allemands pour la plupart, ont été blessés dans le nord du pays dans une attentat suicide au véhicule piégé.
Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste et jihadiste dans le nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises.
Après plus de huit ans d’engagement, le président Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction future de la présence militaire française au Sahel, avec la fermeture de bases et une réarticulation de la lutte antijihadiste autour d’une alliance internationale associant des Européens.
Source : AFP