Dans le cadre d’une opération de grande envergure, du 20 au 21 juillet 2019, en commune I du district de Bamako et ses alentours, le commissariat de police du 6e arrondissement a le grappin sur dix membres d’un gang qui serait à l’origine de l’assassinat du Dr Ibrahim Angoïba ce juin 2019, à son domicile à Banconi Razel.
Les faits remontent au 26 juin 2019, à Banconi Razel où le gynécologue obstétricien, le Dr Ibrahim ANGOIBA et non moins maitre assistant à la Faculté des médecines, a été assassiné à son domicile devant les membres de sa famille.
Suite à ce crime, le commissariat du 6e arrondissement a été saisi du dossier qui rapidement ouvert l’enquête pour traquer les criminels. Les différentes enquêtes menées par les hommes du commissaire Tapa Oury Demba Diallo ont permis l’interpellation de dix suspects, dont les présumés assassins du Dr ANGOIBA. Parmi les membres du gang interpelés, les policiers ont reconnu les visages des nommés Drissa Koumaré allias ‘’VIEUXBA’’, Mamoutou Traoré dit ‘’ARBY’’, Baboye Daka Diané, Aboubacar Traoré, Sanoussi Koumaré, Amadou Diané et Bakary Traoré. Suite à leur interrogatoire, ils ont reconnu avoir participé à ce forfait.
Selon les sources sécuritaires, c’est ce même groupe de criminels qui aurait tiré sur le commerçant Amadou Dolo à Sikoroni dans la nuit du 29 juin 2019 vers 4 h du matin. À cela s’ajoute l’assassinat du sieur Sidiki Sanogo, dans la nuit du 15 juillet 2019, vers 5 h du matin, à Bnaconi plateau.
Au cours de ces opérations conjointement menées par les éléments du commissariat de police du 6e Arrondissement et ceux de la brigade anti-criminalité (BAC), du 20 au 21 juillet 2019, dans les quartiers et les périphéries de la commune I, d’autres suspects ont été interpelés, nous a confié des sources policières.
Il s’agit de Oumar TRAORE, né en 1981, interpelé, en premier lieu par la police. Des interrogations et vérifications auprès de cette dernière ont permis de retrouver, dans son téléphone, l’image d’une arme à feu de type révolvaire cartouches à l’un à côté de l’autre. Après avoir reconnu l’existence de l’arme, le jeune Traoré dit l’avoir confié à un boutiquier du nom de Mamourou Kalé. Interpelé, à son tour, il confie l’avoir remis à un certain Malick Keita.
Rapidement, une équipe composée des éléments de la brigade de recherche dudit commissariat dirigée par le chef BR allias ‘’Japon’’ a dépêchée pour récupérer l’arme à la personne indiquée. À l’interrogatoire, le nommé Oumar Traoré a déclaré que son frère résidant en France lui a envoyé des marchandises en ‘’casse’’, dont l’arme en casse, pour qu’il les vende.
Ils disent n’avoir pas utilisé cette arme malgré que les cartouches n’aient pas été retrouvées entre leurs mains. Toutefois, ils ont été reconnus comme des braqueurs à main armée. Les malfrats ont été déférés à la maison centrale d’arrêt de Bamako et leur sort a été confié au juge du tribunal de grande Instance de la CI.
Selon des témoignages, l’insécurité a gagné du terrain dans la commune, depuis la suppression des comités de veille controversés des jeunes de la commune.
À titre de rappel, le 26 juin dernier, le gynécologue, Ibrahima ANGOIBA, a été assassiné par les bandits à main armée à Banconi Razel. Ensuite, à Sikoroni un certain Amadou Dolo a été tiré à bout portant, le 29 juin 2019. À Banconi Plateau, le cas d’assassinat de Sidiki Sanogo a été signalé le 15 juillet dernier. Enfin, dans la nuit du lundi au mardi dernier, une femme a été tuée par un supposé boucher à proximité du centre d’état civil de Banconi.
PAR SABA BALLO
Source : INFO-MATIN