Accusé de “viol, coups et blessures volontaires et insultes non publiques” sur Fatoumata Koita Ousmane Djénépo condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
La Cour d’Assises a condamné, hier jeudi 7 novembre, au siège de la Cour d’Appel de Bamako, dans la »Salle Aboubacar Sidibé », Ousmane Djénépo à 20 ans de réclusion criminelle et à une amende de 300.000 F CFA pour «viol, coup et blessures volontaires et insultes non publiques» sur la personne de Fatoumata Koita.
L’inculpé, Ousmane Djénépo, né vers 1992, a commis un acte de pénétration sexuel sur sa victime, alors âgée de 15 ans, en 2018, au moment des faits, à Badalabougou, dans le district de Bamako. L’histoire part d’une affaire de pagne que l’accusé, couturier de profession, devait confectionner pour sa victime. La nuit qui a précédé, il aurait invité sa victime à récupérer son pagne mais elle décline cette proposition en répondant qu’elle n’était pas autorisée à sortir la nuit et qu’elle repasserait le lendemain récupérer son pagne.
Après les faits, Ousmane se mit à insulter grossièrement la mère de sa victime, en l’invitant à aller se plaindre où elle voulait. L’adolescente informa ses parents, puis une plainte fut portée contre Ousmane Djénépo. Lors du procès, l’inculpé a reconnu les faits, dit avoir beaucoup de regret pour ses agissements et jura qu’il sera désormais celui qui prodiguera des conseils pour inciter à se garder du genre d’acte qui lui vaut aujourd’hui d’être emprisonné.
Le ministère public, à son tour, a requis 20 ans de prison, arguant que ces actes sont des plus graves et ne peuvent bénéficier de circonstances atténuantes.
La défense, qui ne partage pas cette opinion, a demandé la clémence du jury pour revoir la peine à la baisse, reconnaissant tout de même la gravité de l’acte.
Le père de la victime, présent sur les lieux, a demandé que sa fille reçoive un dédommagement de la part de son agresseur.
Suite à toutes ces interventions, la Cour, conformément aux lois régissant les faits de viol, a reconnu l’inculpé coupable des faits, en ne lui accordant le bénéfice d’aucune circonstance atténuante. Aussi, Ousmane Djénépo a-t-il été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et à une amende de 300.000 F CFA pour «viol, coup et blessures volontaires et insultes non publiques» sur la personne de Fatoumata Koït
Ababacar DIOUF- stagiaire
Source : l’Indépendant