L’ancien ministre de l’Economie et des Finances réagit au mandat d’arrêt international lancé à son encontre par la justice malienne dans une affaire de contrat d’armement conclu entre le ministère de la Défense et une entreprise sud-africaine, Paramount Ltd en octobre 2015. Mamadou Igor Diarra récuse les accusations de la Cour Suprême et tient à apporter des précisions.
« C’est avec étonnement, que j’ai appris le 28 juillet dernier l’ouverture d’une information judiciaire assortie d’un mandat d’arrêt international contre ma modeste personne, par une institution judiciaire de mon pays, le Mali ». Ces propos sont de Mamadou Igor Diarra, accusé par la Cour Suprême de « faits de crime de faux, d’usage de faux et de complicité de ces crimes », dans une de contrat de contrat d’armement conclu entre le ministère de la Défense et une entreprise sud-africaine, Paramount Ltd en octobre 2015.
Une décision de justice que ne comprend pas l’ancien ministre de l’Economie et des Finances. Ce d’autant que le contrat est conclu entre le ministère de la Défense et des Anciens combattants une entreprise sud-africaine, Paramount. Fils d’un regretté militaire mort en service, Mamadou Igor Diarra, dont la moralité est, jusqu’à preuve du contraire, au-dessus de tout soupçon, dit « faire le respect de sa patrie une valeur cardinale avec laquelle il ne transige pas ».
Toutefois afin d’aider à la compréhension du dossier, le banquier Diarra qui ne rien se reprocher tient à faire des éclaircissements. Il s’agit en premier lieu de la responsabilité du ministre des finances. Celui-ci, a-t-il rappelé, est responsable de la centralisation des opérations budgétaires conformément aux lois de finances. « Il est uniquement à l’initiation et au fait des marchés de son propre ministère. Ce qui n’est pas le cas ici », note Mamadou Igor Diarra dans son communiqué.
Aussi, souligne-t-il, le ministre chargé des finances, avec l’assistance des conseillers et les structures de son département vérifie la conformité des contrats et décaissements prévus qui lui sont soumis par les autres départements ministériels, dont les ministres respectifs sont les principaux ordonnateurs suivant la loi.
Des affirmations vérifiables, tracées et documentées
Soumis par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, le marché Paramount Ltd, selon Mamadou Igor, a fait l’objet de plusieurs vérifications préalables par les services techniques dédiés. Soucieux des intérêts de l’Etat du Mali, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances dit avoir personnellement demandé la modification sur trois points techniques. « Mon rôle purement administratif et prescrit par les textes en vigueur au Mali s’est arrêté là, fin décembre 2015. Et je ne découvre que présentement le dossier a connu une évolution courant 2016 à 2020 », a précisé Mamadou Igor Diarra. Toutes ses affirmations sont documentées, tracées et facilement vérifiables assure l’ancien ministre.
Enfin pour terminer, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances qui tient à sa réputation comme la prunelle de ses yeux a pris l’initiative de confier ses intérêts à ses conseils. « Malgré les désagréments que me pose cette procédure, je garde foi en Dieu, et je poursuis sereinement le travail qui est aujourd’hui le mien », a conclu Mamadou Igor Diarra.
Il convient de rappeler que la prise de parole de Mamadou Igor Diarra intervient après celle des anciens ministres Dr Boubou Cissé et Tiéman Hubert Coulibaly qui sont tous accusés avec lui dans le même dossier. Tout comme, les deux autres ont également rejeté les accusations Procureur Général près de la Cour Suprême. Seul, le quatrième mis en cause en occurrence le banquier à la retraite Babaly B ne s’est pas pour le moment exprimé.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net