Peu avant ces différents votes, la ministre Traoré Seynabou Diop a répondu aux questions orales du député d’Ansongo, Souleymane Ag Almahamoud, sur l’état des routes, notamment au nord.
Réunis hier en plénière dans la salle Aoua Keïta, les députés ont examiné et adopté des projets de loi. Auparavant, la ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop avait répondu aux questions orales du député Souleymane Ag Almahamoud, élu à Ansongo sur des projets routiers attendus par les populations.
Le député interpellateur a d’abord souligné l’importance des routes nationales (RN 3) et (RN 16) sur notre économie, avant de déplorer leur état de dégradation. Selon Souleymane Ag Almahamoud, les populations du nord du Mali sont coupées du reste du pays. Car, pour rejoindre Bamako, elles sont obligées de passer par Niamey au Niger et Ouagadougou au Burkina Faso. C’est pourquoi, il a demandé à la ministre jusqu’à quand ces contournements vont continuer.
Le député dira en outre que le calvaire des populations s’est accentué par l’arrêt de toutes les évacuations sanitaires puisqu’il n’y a pas de route. Mais également par le fait que les marchés ne sont plus approvisionnés en mangues, pommes de terre et autres fruits et légumes par les forains venant de Sikasso, Koulikoro et des autres localités du Mali.
Par ailleurs, le député d’Ansongo a demandé des précisions sur des financements qui auraient été acquis pour la réalisation de la route Bamako-Gao de l’ordre de 1129 milliards Fcfa et ce que l’Etat compte faire pour faciliter la traversée du fleuve Niger par les populations d’Ansongo qui disposent d’un seul bac aujourd’hui en panne.
Enfin, Souleymane Ag Almahamoud a formulé trois doléances, à savoir ; l’ouverture d’une ligne aérienne permettant aux populations du nord de voyager à l’intérieur du pays, le démarrage le plus tôt possible des travaux de la route Sévaré-Gao et la réparation des bacs de traversée dans le cercle d’Ansongo.
En réponse, la ministre Traoré Seynabou Diop a indiqué que le gouvernement n’a laissé aucune route se dégrader au point de la rendre impraticable. Elle justifie cela par les entretiens routiers qui se font tous les ans.
Pour cette année d’ailleurs, la ministre a précisé que 12 milliards de Fcfa sont prévus pour l’entretien des routes. Parlant de certaines routes dont la dégradation est assez avancée, elle a assuré que celles-ci seront réparées. Elle a cité le cas de la route Kati-Didiéni.
Pour la route Sévaré-Gao, Mme Traoré Seynabou Diop a fait savoir que les études ont déjà été faites et des recherches de financement sont en cours pour sa réalisation. La BID, la BAD et l’Union européenne ont promis d’aider le Mali à réaliser ces projets, a-t-elle précisé.
Par ailleurs, la ministre des Infrastructures et de l’Equipement a cité quelques projets en cours et d’autres achevés comme le barrage de Tassiga et dont la réception provisoire est prévue pour le 25 juin.
Pour la route Sevaré-Gao, elle a précisé que le financement n’est pas encore acquis. Mais des requêtes de financements ont été faites auprès de l’Arabie Saoudite. Traoré Seynabou Diop a, en outre, souligné des difficultés dans la réalisation des projets à cause de l’insécurité. Mais pour elle, cela n’empêche pas son département de travailler.
Lors de cette séance plénière, au total sept projets de loi ont été examinés et adoptés par les députés. Il s’agit d’abord de deux projets de loi portant ratification des ordonnances n°2017-019/P-RM et n°2017-018/P-RM du 21 mars 2017 autorisant les ratifications des accords de prêt signés à Abidjan le 17 janvier 2017 entre le gouvernement du Mali et le Fonds africain de développement (FAD) pour le financement du Programme d’appui aux reformes de la gouvernance économique (PARGE II).
Ce projet de loi était défendu par Mme Barry Aoua Sylla, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget. Ils ont été adoptés à l’unanimité par les députés par 101 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
Les élus de la nation ont ensuite examiné le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2018-026/P-RM du 04 septembre 2018 autorisant la ratification de l’accord de prêt, signé à Abu Dhabi le 3 avril 2018, entre le gouvernement du Mali et le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, relatif au financement du projet de stratégie nationale de logement social.
Ce projet de loi était défendu par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social Hama Ould Sidi Mohamed Arbi. Après des débats houleux sur les logements sociaux, ce projet de loi a été adopté par 95 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
Les députés ont aussi examiné quatre projets de loi dans le domaine de la santé. Il s’agit du projet de loi portant création de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et les hépatites, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2019-010/P-RM du 27 mars 2019 portant création de l’Hôpital dermatologique de Bamako, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2019-011/P-RM du 27 mars 2019 portant création de l’Institut national de santé publique (INSP) et le projet de loi portant création de l’Agence malienne de la mutualité sociale (AMAMUS).
Ces projets de textes étaient défendus par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé. Il a convaincu les députés qui les ont adoptés à l’unanimité.
Dieudonné DIAMA
Source: L’Essor- Mali