Quatre jours après les évènements tragiques survenus dans le village de Bounty situé dans le cercle Douentza, le Ministère de la Défense et des anciens combattants a confirmé dans un communiqué la thèse de la neutralisation d’une trentaine d’éléments des groupes armés terroristes par les frappes aériennes.
L’armée française avait pourtant confirmé la paternité des frappes aériennes sur le village de Bounty. Ce, en réfutant catégoriquement les allégations de victimes civiles lors d’un mariage et en précisant qu’une patrouille d’avions de chasse a neutralisé des dizaines de djihadistes préalablement repérés après une opération de renseignements de plusieurs jours. L’Etat –major de l’armée française a réfute la thèse d’un mariage et argue qu’elle ne correspond pas aux observations effectuées.
Hier jeudi, le Ministère de la Défense du Mali a attesté cette version dans un communiqué. Selon l’armée, une opération conjointe des FAMA, Barkhane, les forces conjointes du G5 Sahel dénommée « éclipse » en cours dans la zone des trois frontières afin de neutraliser les groupes armées terroristes a observé « les mouvements individuels, suivis de regroupements d’une cinquantaine d’individus le dimanche 3 janvier 2021 ».
A en croire au communiqué de l’armée, ce regroupement ne comprenait ni femme, ni enfant avant par suite être complété par un motocycliste armé et un véhicule pick-up. « Aux environs de trois heures, ces éléments de la Katiba Serma, vêtu de la même façon, ont formé trois groupes. Ces groupements de combattants, principaux auteurs d’attaques et de pose d’engins explosifs improvisés sur la RN6, principalement à Douentza et Hombori ont été qualifiés d’objet militaire et l’intervention militaire sollicité par le Poste de commandement conjoint », explique le ministère de la Défense, qui rapporte que les images d’observation et de surveillance des frappes aériennes effectuées par un mirage 2000 sur ledit objet ont fait un bilan d’une trentaine de terroristes neutralisés.
Et le communiqué de poursuivre que peu de temps après les frappes, « un groupe de villageois et des hommes armés en motos et en pick-up sont arrivés sur le site et ont procédé à l’inhumation des morts » avant de prendre des directions différentes. Il réfute toujours la thèse des civils tués lors d’un mariage. « L’environnement observé n’a montre ni scène de mariage, ni enfants ou femmes. Tous les enseignements recueillis en direct justifiaient que les cibles neutralisés étaient des objectifs militaires », se défend l’armée.
Cette thèse de l’armée malienne est toujours rejetée par la jeunesse Tabital Pulakuu, qui indique des frappes aériennes auraient touché des populations civiles alors qu’elle célébrait un mariage le dimanche dans le village de Bounty. Sur le même sujet, Médecins sans frontières précise, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la prise en charge de huit blessés. Lesquels, selon MSF, sont pris en charge dans son centre de santé de Douentza.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net