Prenant en compte les signes précurseurs sur les plans sécuritaire, socio-économique et politique… Une analyse de Mamaye Kouyaté.
Le Mali, notre patrie bascule de jour en jour, d’heure en heure vers un déclin inédit, voir une implosion totale non seulement de la nation, mais de l’état lui-même (pays et structures).
Sur le plan sécuritaire
Si l’accord d’Alger est appliqué tel qu’il est sans révision, nous assisterons á un état de HORS LA LOI comme l’IRAQ l’a connu á la période ou l’état islamique occupait Mosul. Différentes fractions ethniques et religieuses réclameront des régions du centre au á l’extrême nord et imposeront leurs propres règles voir des lois qui n’auront rien á voir sinon en contradiction á celles de la constitution malienne. Alors sévirait un chaos sécuritaire dans ces parties du pays.
Sur le socio-économique
La dégradation des relations inter-ethniques se verra accentuée, (attaques et tueries, décimations de villages, déplacements de masses des populations rurales) alors tous les secteurs vecteurs de l’économie national seront affectés ; á voir l’agriculture, l’élevage et le commerce inter-urbain seront anéantis. Le coût des denrées de premières nécessités sera insupportable par les populations, alors le taux de criminalité augmentera et les forces de l’ordre seront débordées et cela se rajoutera á l’insécurité déjà chaotique. SUR LE PLAN POLITIQUE Une situation politique déjà désastreuse entre les différents partis politiques, la société civile et le gouvernement de transition. En effet, la force politique du mouvement du 5 juin qui plus tard, deviendra le mouvement M5 RFP avec l’adhésion de plusieurs autres forces politiques dont la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko qui a engendré la chute du régime IBK par de nombreuses manifestations se voit aujourd’hui totalement écarté par la Junte Militaire qui dirigeant la transition et qui se disait le jour du coup d’état contre l’ancien régime venir seulement parachever les actions de ce M5 RFP. Maintenant ayant toutes les cartes en main, ce Gouvernement de transition est tout sauf ce que la quasi majorité des maliens avait espéré.
1 – Des éléments puissants de l’ancien régime occupent des postes clefs du gouvernement de transition.
2 – les personnes qui ont pillé le dénier publique durant le régime circulent en toute impunité.
3 – les 1238 milliards de la loi de la ré-programmation militaire qui se sont volatilisés ne font l’objet d’aucune enquête, moins une arrestation.
4 – L’ex président, au lieu d’être interpelé sur sa gestion calamiteuse du pays vient de se voir octroyé tous les avantages d’un ancien président comme s’il n’était pas déposé de Koulouba (Palais présidentiel).
5 – Le CNT (Comité National de Transition) qui remplace l’Assemblée Nationale pendant la transition est sélectivement nommé et exclut les partis politiques qui jusque le 18 Août 2020 avaient mené la lutte pour le changement au Mali.
6 – Beaucoup de maliens s’érige contre la présence militaire française, qui au lieu d’être vue comme partenaire du mali dans la lutte contre le terrorisme est accusée de complicité avec les terroristes ou avoir créer le terrorisme aux fins de piller les ressources minières du Mali.
7 – Les efforts de la transition pour mettre en oeuvre l’accord d’Alger, qui selon la plus part des maliens est perçu comme une balkanisation du mali au profit d’une minorité séparatiste du nord du pays qui servirait les intérêts de cette même France.
Bref, la situation reste confuse et plus précaire au jour d’aujourd’hui, car le revenant, l’Imam Mahmoud Dicko, après avoir publié un Manifeste, exprime implicitement son intention de rejoindre le groupe M5 RFP contre la gérance actuelle du pays quand bien même son mouvement la CMAS se trouve considérablement affaibli par des querelles internes, il pourrait apporter une force supplémentaires aux différents groupes de contestation CS/M5 RFP et autres , réclamant le départ de l’armée française et la mise á joug de la transition actuelle ( dissolution du CNT et le changement du Gouvernement). Les jours á venir, à partir de la grande réunion des mouvements sus-cités prévue ce Dimanche 21 Février 2021, seront déterminants…
Quand bien même selon les dernières informations, il y aurait une volonté du gouvernement de la transition á faire une main-tendue aux partis politiques pour qu’ils se joignent au gouvernement afin de sortir le pays de l’impasse, Il resterait á voir si ceux- ci accepteront cette invitation du gouvernement de M. Moctar Ouane et á quelles conditions.
MA PREDILECTION : Ça va chauffer, mais tout ira bien au Mali avec le temps.
LE MALI NOUVEAU VERRA LE JOUR mais d’autres ne le savoureront PAS.
LIBRE DE PENSER
LIBRE D’ANALYSER
LIBRER DE S’EXPRIMER…
PARTIE I
Mamaye Kouyaté
Source : L’Aube