Dans un communiqué, le gouvernement malien a répondu au Niger dont un ministre a récemment critiqué la transition au Mali. Il a aussi évoqué l’affaire Wagner, la société privée militaire russe qui est en négociation avec le Mali, en vue d’une éventuelle signature d’un contrat.
Dans son communiqué, Bamako répond d’abord à son voisin, le Niger, dont le ministre des Affaires étrangères a récemment critiqué sur les ondes de RFI la gestion actuelle du Mali par les militaires. « Le gouvernement malien condamne et rejette ces propos inacceptables, inamicaux, et condescendants », peut-on lire dans communiqué plutôt musclé.
Il faut dire que la sortie du chef de la diplomatie nigérienne est considérée à Bamako comme une récidive. Il y a quelques mois, le président du Niger, Mohamed Bazoum, qui n’a jamais sa langue dans la poche, avait déjà publiquement déclaré au sujet de la junte malienne : « Qui va faire la guerre à leur place ? Ce serait facile si chaque fois qu’une armée de nos pays a un échec sur le terrain, elle vient prendre le pouvoir »
Sur un autre sujet, le dossier Wagner, le gouvernement a également haussé le ton dans le premier communiqué officiel depuis l’éclatement de l’affaire. Le Mali s’étonne et s’interroge sur les allégations selon lesquelles elle est en négociations avec la société militaire privée russe qui a recours au mercenariat, précise le gouvernement.
Un peu plus loin, il est cependant clairement dit que le Mali « ne permettra à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas ». Le Pays est « souverain » soucieux de « préserver son intégrité territoriale », peut-on également lire. Avant d’apposer le cachet officiel sur le communiqué, le Mali s’est quand même déclaré « prêt » à un dialogue franc avec ses partenaires.
Source: https://www.rfi.fr/fr/afrique