Le président ivoirien Alassane Ouattara juge “inacceptable” qu’un régime militaire soit au pouvoir au Mali pendant une durée de 5 années.
Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Ali Bongo Ondimba, au cours d’une visite de travail et d’amitié au Gabon.
Concernant les sanctions, le président ivoirien a souligné qu’elles ont été prises par les chefs d’État de la Cédéao malgré eux.
«Nous sommes très malheureux d’avoir imposé ces sanctions. Nous avons tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables, c’est à notre corps défendant que nous avons mis ces sanctions en place. (…) La situation des populations est difficile aussi bien au Mali que dans les grands pays voisins, tels que le Sénégal ou la Côte d’Ivoire », a précisé Alassane Ouattara.
Le président de la Côte d’Ivoire a par ailleurs exprimé son souhait de voir les choses évoluer dans le bon sens. « Notre souhait est que la situation se normalise le plus tôt possible », a poursuivi Alassane Ouattara.
Le chef de l’Etat ivoirien invite la junte à prendre des initiatives en redémarrant les discussions et en proposant un délai .
« C’est la junte qui doit prendre les initiatives. Redémarrer les discutions, proposer un délai et l’application de ce délai avec les conditions qui seront posées par les négociateurs pour permettre la levée progressive des sanctions. C’est cela notre souhait », a-t-il martelé.
Pour rappel, à l’occasion d’un sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana, le 9 janvier 2022, les chefs d’État de la Cédéao ont notamment décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays membres et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales.
Au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, les chefs d’État ont décidé du gel des avoirs de l’État malien à la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
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