Après le massacre dans un village du centre du Mali qui a fait plus de 160 civils peuls tués, le gouvernement malien a annoncé, dans la foulée, la dissolution du groupe armé dogon Dan Nam Ambassagou. Mercredi 27 mars, le chef militaire du groupe Youssouf Toloba a répondu « non », alors que de son côté, le président de la plus importante association culturelle dogon du Mali, prône le dialogue pour résoudre la crise.
En rejetant la décision du gouvernement de dissoudre son association, transformée par la suite en groupe armé, Dan Nam Ambassagou, Youssouf Toloba avance d’abord une raison. C’est pour, dit-il, « protéger » les populations civiles dogon abandonnées à elles-mêmes à des endroits dans le centre du pays. Celui qui est le chef militaire redouté du groupe armé poursuit : tant que l’État ne pourra pas jouer ce rôle, ses hommes resteront sur le terrain.
Face à cette situation toujours tendue, l’association culturelle Ginna Dogon, qui rassemble quasiment toutes les populations dogons du Mali, appelle de son côté à la recherche de la paix par le dialogue.
Pour son président, Mamadou Togo, « la situation est, je dirais, même plus qu’inquiétante, parce qu’elle dépasse tout entendement, et nous pensons que l’État prendra toutes ses responsabilités pour sécuriser les populations et leurs biens. Pour que la paix revienne, il faut un dialogue, que toutes les vérités soient dites. » Et, pour trouver cette paix, Mamadou Togo a entamé des rencontres tous azimuts.
Source : RFI