La Cour constitutionnelle se vide. Au moins cinq des neuf membres sont absents dont quatre démissionnaires et un décédé. Sa présidente, Manassa Danioko, demeure toujours et elle semble être prête à aller jusqu’au bout. Ou alors, cherche-t-elle encore le bon moment ou la belle occasion pour jeter l’éponge ?
Pour l’heure, rien n’est encore officiel. Mais, la Cour Constitutionnelle ne peut plus statuer. Car, elle se trouve vidée d’au moins cinq de ses neuf membres. Or selon le règlement intérieur de l’Institution dans son l’article 4, la Cour ne peut valablement délibérer que si au moins cinq de ses membres sont présents.
Au même moment, sa présidente, Manassa Danioko, championne en communiqués, reste sourde et muette. Selon nos sources, des démarches ont été entreprises auprès d’elle pour la conseiller de rendre aussi sa démission afin d’éviter le blocus. Pour l’instant, sa réaction est vivement attendue par l’ensemble du peuple malien.
Ce qui est sûr, dans la situation actuelle, la sagesse semble s’imposer au chef des sages. C’est pourquoi, Manassa doit suivre le bon sens qui consiste à préserver l’intérêt supérieur de la Nation. Le fait de rendre sa démission, n’est pas forcément une question de faiblesse, mais c’est plutôt le contraire qui est assimilable à un acte d’arrogance, surtout quand des collaborateurs se rendent à l’évidence et acceptent de démissionner de façon volontaire.
Certes, les décisions de la Cour constitutionnelle ne peuvent faire l’objet de recours et elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles et à toutes les personnes physiques et morales, mais dans ce cas de figure, il revient à ses membres d’être raisonnables et de trouver la solution adaptée à la situation qui prévaut.
Selon nos informations, trois chefs d’Etat de la sous-région envisagent de venir à Bamako pour tenter de calmer les esprits et de trouver une solution à la situation socio-politique actuelle auprès de l’Assemblée nationale, mais aussi de la Cour constitutionnelle, ainsi que du mouvement du 5 juin.
Ousmane BALLO