La chasse à l’homme ouverte contre le chef djihadiste, Iyad Ag Ghaly, s’intensifie. En plus des opérations militaires des milliers de tracts écrits en langues vernaculaires et officielles ont été largués cette semaine dans plusieurs villes du nord du Mali pour permettre la neutralisation de ce redoutable chef terroriste.
Les habitants des villes de Tombouctou, Tessalit, Tessit et autres se sont réveillés dans la nuit mercredi et jeudi matin avec des tracts à l’effigie du chef djihadiste Iyad Ag Ghaly. Les sources locales indiquent que c’est un avion qui a largué ces tracts sur lesquels on aperçoit la photo du chef du groupe terroriste Ançar Dine barrée par deux croix rouges et en bas de la photo deux numéros de téléphones.
L’un des numéros sur le tract qui nous avons constaté répond à ces termes, « l’objectif de ces tracts est de permettre à toute personne en possession des informations sur Iyad Ag Ghaly de nous les fournir ». Et l’homme qui répond aux deux contacts affichés sur le tract de poursuivre que « tout renseignement menant à la traque de chef terroriste sera récompensé »
Cette voix d’homme sans dévoiler le montant de la récompense encore moins l’identité de son organisation parle d’un « acte de patriotisme ». Les expressions écrites en langue Arabe et Berbère présente Iyad Ag Ghali comme ‘’un ennemi de la paix, un employé d’Al-Qaïda pour la destruction de l’Azawad, de la religion, des traditions, l’honneur ‘’.
L’opération Barkhane désignée par certains comme l’auteur de ses tracts ramassés dans certaines rues de Tessalit, Tombouctou et Tessit nie son implication. « Nous n’avons largué aucun tract contre Iyad Ag Gahli. Nous avons vu les tracts sur les réseaux sociaux comme les autres », nous répond au téléphone un responsable de Barkhane.
Le patron du groupe djihadiste est présenté aujourd’hui comme l’ennemi public numéro 1 des états du Sahel est l’un des hommes les plus recherchés par les chancelleries occidentales. Les Etats-Unis ont placé le leader du groupe Ansar Dine sur la liste des terroristes visés. Parallèlement, l’organisation des Nations-Unies l’on inscrit sur sa liste des sanctions pour ses activités au Mali. Les États-Unis ont mis sa tête au prix à cinq millions de dollars. Ensemble, les services de renseignements français et américains essaient de capturer et d’éliminer le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Il faut rappeler que ce regroupement est constitué de plusieurs unités de djihadistes à l’origine de nombreuses attaques dans la région du Sahel.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net