Le développement de l’informatique offre aujourd’hui des possibilités infinies de solutions numériques. Et autant d’opportunités dans presque tous les domaines d’activité
Technologies de l’information et de la communication (TIC), cette expression est couramment utilisée pour désigner le domaine de la télématique qui, elle-même, regroupe les techniques de l’informatique, de l’audiovisuel, du multimédia, de l’Internet et des télécommunications. Ces techniques permettent aux utilisateurs de communiquer, d’accéder aux sources d’information, de stocker, de manipuler, de produire et de transmettre l’information sous différentes formes : texte, son, image, vidéo et interface graphique interactive. L’informatique est parue grâce au circuit imprimé qui est un support permettant de maintenir et de relier électriquement un ensemble de composants électroniques entre eux.
Ces dernières décennies, l’humanité a rapidement assisté à un progrès fulgurant de l’Internet et des télécommunications mobiles, qui ont su associer l’image au texte, à la vidéo et à l’audio. Avec l’arrivée de l’Internet et du Web 2.0, les usagers des TIC se sont développés à une grande vitesse. Ce qui a donné naissance dans les années 2000 aux médias sociaux comme Youtube, Wikipédia, Facebook, Twitter, Google, etc.
Selon des interlocuteurs que nous avons approchés, la jeunesse malienne est la composante majoritaire de la population active et la plus touchée par le chômage. Les jeunes diplômés sont particulièrement touchés, malgré la multiplicité des programmes et fonds d’investissements destinés à l’employabilité des jeunes.
Les TIC leur offrent une multitude de possibilités avec leurs potentiels inestimables. D’abord pour l’information et la formation, les TIC ouvrent des boulevards pour les jeunes en rendant des données inestimables disponibles en quelques clics. Samba Kanté, ingénieur informaticien, chef de division à l’AGETIC, évoque à ce sujet l’impact socio-économique des TIC.
Pour Mohamed Diawara, directeur général de Général Computech, les TIC sont un train qu’aucune nation n’a le droit de rater. Selon lui, de nos jours, les données informatiques ont même plus de valeur que l’or. « On peut même espionner les données d’un pays et les utiliser contre lui. Aucun domaine de la vie (alimentation, industrie, armée, éducation, agriculture, politique, gouvernance, etc.) n’est à l’abri des cyber-attaques ou de l’espionnage. Tous ces enjeux constituent des pistes d’opportunités d’emploi pour les jeunes », souligne-t-il.
200 JEUNES – Comme opportunité concrète, notre interlocuteur évoque un projet nommé « Open Academy», porté par le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et auquel son entreprise est associée. Le projet en question regroupe plusieurs entreprises maliennes et européennes. Il vise à partir de 2020, à former en cycle court 200 jeunes Maliens dans le domaine du numérique en vue de les mettre sur le marché du travail. Ce savoir-faire leur permettra d’exploiter les opportunités d’emploi dans les domaines des relations sociales, de la numérisation des espaces de travail, de la cybersécurité, du développement des applications et des logiciels. « Open Academy» va ainsi renforcer la capacité des jeunes et identifier des filières d’insertion professionnelle dans le secteur du numérique. « L’épanouissement des jeunes dans le numérique ne se fera pas sans un réel accompagnement politique », ajoute Mohamed Diawara, qui est aussi le président de l’Association des sociétés informatiques du Mali. « Open Academy» est né d’un accord signé en février 2019, entre le Patronat du Mali et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).
Ibrahima Cissé, un jeune entrepreneur dans les TIC, explique pour sa part, que les entreprises sont aujourd’hui, de plus en plus exigeantes lors du recrutement par rapport à la maîtrise de l’outil informatique. Lui aussi estime que les TIC offrent un large éventail d’opportunités d’emploi. Le DG de Cissé Innovation cite parmi ces opportunités les offres pour les administrateurs réseau, la conception de site web et d’application, la maintenance, etc.
Le président fondateur de l’Association des directeurs des services informatiques du Mali (Club DSI-Mali), Mody Seck, évoque aussi des opportunités que les jeunes peuvent transformer en emplois indépendants comme la création de boutiques virtuelles sur le Web. L’idée, détaille-t-il, est de discuter avec les agriculteurs afin de mettre en ligne des informations sur les stocks de produits. Le but est d’atteindre le maximum de clients. Surtout que les moyens de paiement numériques offrent aujourd’hui la possibilité de faire des achats sans se déplacer. Ce système peut même être une solution au manque de moyen de stockage de nos fruits et légumes qui pourrissent chaque année, suggère-t-il. Cet exemple, estime-t-il, peut être dupliqué dans tous les secteurs d’activité (élevage, alimentation, santé, éducation, etc).
SOLUTIONS NUMÉRIQUES – Mody Seck et Mohamed Diawara sont tous prêts à accompagner les jeunes désirant se lancer dans l’entrepreneuriat. Pour Mody Seck, il faut juste une initiation à l’outil informatique pour que le jeune diplômé en santé, en éducation ou en communication puisse créer des solutions numériques.
Pour encourager les jeunes à se lancer en faisant preuve de passion, de persévérance, d’audace, nos interlocuteurs citent les exemples de réussite connus mondialement. Celui du réseau social Facebook est emblématique. Créé en 2004 par le jeune Mark Zuckerberg, il compte 2,2 milliards d’utilisateurs à travers le monde. Le chiffre d’affaires de Facebook en 2018 s’élève à 11,97 milliards de dollars avec un gain net de 4,99 milliards. Google, de son côté, via la publicité en ligne, a empoché en 2018, 31,15 milliards de dollars. Par ailleurs, Facebook et Google emploient respectivement 35.000 et 80.000 personnes dans le monde.
Par ailleurs, le top 10 des plus grandes fortunes mondiales 2019, établi par le magazine américain « Forbes », comprend six personnalités des TIC dont Jeff Bezos, le patron d’Amazon, premier du classement avec 131 milliards de dollars. Il est suivi de Bill Gates (Microsoft) avec 96,5 milliards de dollars. Carlos Slim 5è (Télécommunications) est évalué à 64 milliards de dollars. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg est 8è avec 62,3 milliards de dollars.
Amadou B. MAÏGA
Source : L’ESSOR