Mali : fronde dans plusieurs villes contre les résultats donnés par la Cour constitutionnelle

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Décompte de voix dans un bureau de vote à Bamako après le premier tour des élections législatives. Le 29 mars 2020.
Décompte de voix dans un bureau de vote à Bamako après le premier tour des élections législatives. Le 29 mars 2020.

De nouvelles manifestations ont éclatées lundi dans des communes de Bamako et à l’intérieur du pays. Les manifestants entendaient crié leur colère contre la Cour constitutionnelle du Mali, qui a proclamé la semaine dernière les résultats définitifs des dernières élections législatives. Des résultats contestés.

Selon les résultats de la Cour, le parti au pouvoir gagne au moins dix sièges de députés de plus, qu’il avait perdus d’après les chiffres annoncées initialement lors de la proclamation des résultats provisoires par le ministère malien de l’Administration territoriale. Pour cette raison, des mécontents sont descendus dans la rue.

Dans trois des six communes de capitale, ils ont montré leurs muscles. À des endroits, des pneus ont été brûlés. La circulation un peu perturbée. En commune 2 par exemple, des motocyclistes ont été obligés de faire demi-tour pour éviter des incidents. La Cour constitutionnelle Mali a été fortement critiquée sur quelques artères. « Nous voulons les vrais résultats des élections législatives », scandaient les manifestants. Ils estiment que « c’est injustement » que la victoire a changé de camp.

À l’intérieur du Mali également des citoyens ont dit leur refus des résultats définitifs des législatives.

La dizaine de députés de plus obtenue par le parti présidentiel est contestée également par les manifestants de la localité de Sikasso, dans le sud du pays. Sur place, un grand rassemblement, suivi d’une marche. « Le parti qui a perdu dit qu’il a gagné. Donc on coupe les routes, personnes ne rentre ni ne sort tant que justice n’est pas faite », explique un enseignant. D’autres manifestants demandent l’intervention du président malien, en ajoutant qu’il est le garant de l’unité nationale.

 Source : RFI

De notre correspondant à Bamako

Serge Daniel

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