Au Mali, la mission de la Cédéao continue ses rencontres ce vendredi pour tenter de trouver une solution à la crise politique. Arrivée mercredi, la délégation conduite par Goodluck Jonathan, l’ancien président du Nigeria, a commencé ses consultations jeudi en rencontrant entre autres le M5 et la majorité présidentielle. Le calme est revenu dans la capitale et la manifestation prévue ce vendredi a été annulée par le M5.
Le rassemblement programmé place de l’indépendance de Bamako en hommage aux victimes des violences des derniers jours s’est finalement transformé en prière dans les mosquées ce vendredi.
Si le bilan officiel des autorités faisait état ce jeudi de 11 décès et de 154 blessés, la division des droits de l’homme des Nations unies et la Minusma, la Mission de maintien de la paix au Mali, eux, parlent d’au moins 14 morts dont une femme et deux garçons.
Depuis mercredi, la situation dans les rues de Bamako s’est apaisée et les discussions politiques avec la mission de la Cédéao continuent, ce vendredi. Jeudi, la délégation a rencontré les opposants du M5 et des représentants des autorités.
Rencontres politiques donc, pendant qu’une autre composante de la mission de la Cedeao planche sur la crise institutionnelle malienne. Car outre la démission du président et la nomination d’un nouveau Premier ministre, le M5 réclament aussi une nouvelle cour constitutionnelle et la dissolution de l’Assemblée nationale.
Car l’une des causes de cette crise, ce sont les résultats des législatives validés par la Cour constitutionnelle. Des résultats « tronqués » selon l’opposition qui auraient favorisé le parti au pouvoir.
Le président IBK a déjà annoncé que la cour serait dissoute, mais il reste maintenant à régler ce contentieux électoral. Comment satisfaire la trentaine de députés sur 147 qui estiment avoir été floués par la cour constitutionnelle ? Et comment rendre sa légitimité à la nouvelle Assemblée nationale ? Voici les quelques questions auxquelles devront répondre les experts de la Cédéao.
Source : Rfi