Mali: la campagne anticorruption lancée par la justice tourne-t-elle au ralenti?

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Vue du centre-ville de la capitale malienne, Bamako. (image d'illustration)
Vue du centre-ville de la capitale malienne, Bamako. (image d'illustration)

Le maire de Bamako Adama Sangaré a été remis en liberté provisoire il y a quelques jours. Après les vagues d’arrestations de la fin de l’année dernière, il n’y a plus eu d’incarcérations depuis plusieurs mois.

Adama Sangaré a fait son grand retour au district de Bamako en début de semaine. Le maire de la capitale n’y avait pas mis les pieds depuis 7 mois, depuis son incarcération dans l’affaire liée à la gestion d’un contrat d’éclairage de la ville.

Bakary Togola influent président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, et Bandiougou Diawara, le président du Conseil régional de Kayes, eux, n’ont pas obtenu de liberté provisoire et restent en détention.

Ces trois personnalités avaient toutes été arrêtées fin 2019 dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par le pôle économique et financier. Mais depuis plusieurs mois, plus aucune arrestation. Pourtant, « nous continuons de déposer des plaintes », insiste Youssouf Sanogo, le coordinateur de la plateforme de lutte contre le chômage et la corruption.

La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a ralenti les activités judiciaires mais « les poursuites se sont arrêtées aussi parce que les dirigeants mettent la pression sur la justice », poursuit Clément Dembélé, le président de cette plateforme.

En 2018, selon le classement réalisé par Transparency International sur la perception de la corruption, le Mali arrive 120 sur 180. Entre 2005 et 2017, 741,5 milliards de francs CFA d’irrégularités financières ont été constatées par le bureau du vérificateur général.

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Clément Dembélé, le président de la plateforme de lutte contre le chômage et la corruption, qui a été retenu 15 jours par la sécurité d’État avant d’être présenté à un juge, comparaîtra le 1er juillet en Commune I.

Source : Rfi

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