Mali/la COFOP : « La transition ne peut ni refonder l’Etat encore moins réviser la Constitution »

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La Coalition des forces patriotiques (COFOP)
La Coalition des forces patriotiques (COFOP)

Le cadre de concertation autour des réformes politiques et institutionnelles convoqué le lundi soir par le premier ministre, Moctar Ouane, avec les forces du pays a suscité une nouvelle sortie des responsables de la coalition des forces patriotiques qui, rappellent dans un communiqué, les missions assignées aux autorités de la transition.

Ce communiqué des responsables de la COFOP en réponse à la concertation autour des réformes politiques et institutionnelles entre le gouvernement et les forces vives pourrait s’interpréter comme un rappel à l’ordre. Pour cette coalition politique, «  nulle autorité responsable ne peut ignorer la nécessité de mener de réformes politiques et institutionnelleS dans notre Pays ». Mais, a-t-elle dit, la mise en œuvre de toute reforme doit obéir au respect des institutions légales en place.

C’est ainsi qu’elle a rappelé les défis qui attendent plutôt les autorités de la transition à savoir : « La création d’un organe unique et indépendante en charge aux élections et l’organisation des élections législatives avec un scrutin proportionnel mixte conformément aux recommandations du dialogue national inclusif ainsi que la tenue de l’élection présidentielle ».

Toujours sur ce sujet, la COFOP de rappeler le contenu de la charte de la transition qui consacre que la transition doit « assurer l’ordre et la sécurité, lutter contre la COVID-19, soutenir sans relâche les acteurs au développement notamment dans les secteurs agricoles, industriels et socioculturels ». La charte précise que la transition doit également travailler ‘’ au redressement de l’Etat par la création des conditions de bases pour la refondation, le lancement du chantier des reformes et l’organisation des élections générales.

En énumérant toutes ces dispositions qui définissent les missions assignées à la transition, la COFOP semble déploré que les autorités de la transition se tournent de leurs prérogatives. « Nous estimons en conséquence que la feuille de route de la Transition dont le rôle est la mise en œuvre de la Charte de la transition va au déla de ses prérogatives », a déploré la COFOP dans ce communiqué. Poursuivant que les autorités de la transition ne peuvent procéder ni à la refondation encore moins la révision de la Constitution du 25 février 1992. Ce, en rappelant l’article 118 de la loi fondamentale du Mali qui stipule que «  l’initiative de la révision de la Constitution, appartient concurremment au Président de la République et aux Députés ; aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».

C’est ainsi en rejetant les journées de concertation nationales qui ont marquée le début de la transition, la COFOP a suggéré au Premier ministre, Moctar Ouane, l’organisation d’une conférence nationale souveraine » qui, selon elle, mettra à plat tous les problèmes qui assaillent aujourd’hui le Mali. Et de conclure que « Les Décisions et les recommandations issues de ces assises s’imposeront aux autorités de la transition et celles issues des élections générales à venir ».

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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