Mali : « la Cour Constitutionnelle fait honte à la démocratie malienne », selon le parti ADEPM

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Le président de l’ADEPM, Dr Aboubacar Sidiki Fomba
Le président de l’ADEPM, Dr Aboubacar Sidiki Fomba

Après le rejet de la requête du CNID-FYT qui demandait l’annulation du décret  n°2020-0010/P-RM du 22 janvier 2020 portant convocation du collège électoral à l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée Nationale par la Cour Constitutionnelle, le parti ADEPM, dans un communiqué, affirme son indignation et demande la démission des neuf sages.

La Cour Constitutionnelle est au cœur de nouvelles controverses. Son arrêt sur  la requête du CNID-FYT qui demandait l’annulation du décret  n°2020-0010/P-RM du 22 janvier 2020 portant convocation du collège électoral à l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée Nationale suscite de vives réactions. Après la sortie du président du comité directeur du CNID-FYT (NDLR, initiateur de la requête),  Maître MountagaTall, qui dit être  partagé entre la pitié et la honte pour la “justice” de son  pays, c’est autour du parti ADEPM d’exprimer son indignation.

Dans un communiqué au vitriol rendu public le mercredi 26 février, la formation politique dirigée par  Aboubacar Sidick Fomba s’indigne des décisions de la Cour Constitutionnelle dont il qualifie de « géométrie variable ». « Toute chose qui fait honte à la démocratie malienne » juge  le parti du coq.

En cause, le refus des neuf sages de se prononcer sur l’opportunité  de la tenue des élections législatives. Pourtant souligne le communiqué du parti, la Cour Constitutionnelle s’était prononcée sur les conditions de la tenue du référendum en 2017 et a qualifié la situation sécuritaire de résiduelle pour donner un avis favorable.

Selon le parti ADEPM, la Cour Constitutionnelle en  validant les listes sans tenir compte de la caducité de la loi portant élection des députés et de la violation de la loi No 2012 017 portant création des circonscriptions administratives en République du Mali et de la loi  N*2012 -018 portant création des arrondissements et cercles des régions de Tombouctou,Taoudeni, Menaka,Gao et Kidal,  viole la Constitution.

Au regard de ces fautes graves, poursuit le communiqué,  qui portent atteinte à la démocratie malienne et aux idéaux de mars 199,  le parti ADEPM exige « la démission de la cour constitutionnelle et l’annulation de ces élections législatives qui n’apportent rien comme solution à la crise du Mali ».

Pour terminer, le parti ADEPM estime  que la gouvernance par ordonnance demeure la meilleure alternative en attendant la relecture de l’accord d’Alger, les réformes électorales majeures et l’opérationnalisation des nouvelles régions.Ceux-ci peuvent, aux yeux du parti,  contribuer à la stabilité du pays.

Il faut rappeler que le parti  l’Alliance démocratique du peuple malien (Adepm) est passé à l’opposition quelques mois après la fin de la dernière présidentielle en juillet-août 2018. Il s’était depuis opposé à toute prolongation du mandat des députés.

Abdrahamane SISSOKO

Source : Maliweb.net

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