Trois jours de deuil national ont été décrétés à compter de ce jeudi 15 octobre suite à l’attaque d’un poste des forces de sécurité dans le centre du pays ayant entraîné des victimes civiles et militaires. Au Mali, les attaques terroristes se poursuivent après la libération de prisonniers jihadistes ou présumés jihadistes. Les familles de victimes témoignent.
Il y a un an, l’armée malienne subissait l’une des attaques les plus meurtrières de son histoire. Les morts se comptent par centaines depuis plusieurs années et les familles s’inquiètent.
« Les mauvaises personnes qui ont tué mon fils, il a été dit qu’ils ont été libérés. Ceux qui ont été relâchés sont plus d’une centaine. C’est beaucoup trop en échange d’une seule personne. Très sincèrement, ça me fait mal. Il se peut qu’après leur libération, ils chercheront d’autres personnes pour mener des attaques. Je ne suis pas la seule, et je pense que tout le monde a peur de cette situation. »
Pour son frère, c’est pour l’amour de la patrie qu’il s’est engagé, mais la guerre a trop duré. « Il faut tout mettre en œuvre pour trouver des solutions et avoir de l’entente. Sinon, beaucoup trop de Maliens sont morts ! »
Même constat pour Aminata Dicko, présidente au Mali de l’observatoire Kisal une organisation de défense et de protection des droits humains au Sahel. « Ces populations… ils n’en peuvent plus, ils n’en peuvent plus parce qu’ils veulent un retour de l’Etat, ils veulent un retour de l’administration, ils veulent qu’on rouvre les écoles, des centres de santé et surtout avoir accès aux projets de développement. »
Que ce soit pour la libération d’otages ou des négociations plus poussées avec les terroristes, la question du dialogue est sur toutes les lèvres pour retour effectif de la paix.
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