Mali : La pagaille scolaire et le déclin de l’école malienne. A qui la faute ?

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Les élèves dans une classe d’école
Les élèves dans une classe d’école

Le Mali, à l’instar d’autres pays de la sous-région, a manqué l’occasion de s’illustrer dans les découvertes scientifiques et d’entamer un processus d’industrialisation au tournant des années 2000. L’espoir avait été mis sur une jeunesse affranchie des emprises coloniales ou dictatoriales et désireuse  de prendre le destin  du continent en main.

Cet espoir reposait sur l’école, désormais à la portée du plus grand nombre. Mais les régimes démocratiques, caractérisés par la corruption et le laxisme, entraînèrent une pagaille scolaire sans précédent. De perturbations en perturbations, les années scolaires se raccourcissent en une moitié de trimestre. Les technocrates et politiciens recrutés pour pallier le problème, faute d’avoir  su anticiper les enjeux, ne sont d’aucune utilité. La plupart viennent se goinfrer  au passage, corruption aidant.

À ce jour, cette pagaille scolaire est demeurée le principe au Mali. La priorité n’est plus donnée à la formation de la relève. Les parents assistent, spectateurs complices, de la dégringolade du système éducatif. Une nouvelle génération d’enfants s’habituent à la facilité.Les diplômes  ne sont plus mérités mais distribués en fonction de la diligence des uns et des autres.

Ainsi d’année en année le Mali cesse-t-il de produire des citoyens capables d’amorcer son industrialisation et donc son essor économique. Les conséquences immédiates sont :

  • À la place, le système, souillé et corrompu par les acteurs de la démocratie, n’engendre plus que des opportunistes;
  • Nos rues sont constamment bondés d’enfants errants;
  • Les enfants démunis vivant dans les zones abandonnées par l’État sont récupérés par les terroristes. Et la misère sociale et la pagaille scolaire alimentent les rangs  des djihadistes.

L’élite politique fait fi de la frustration qu’elle crée jusqu’au jour où la boue  va éclabousser.

À Bon entendeur, salut !

DR Moussa Dougouné

Source : Le Pélican

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