Dans le cadre d’une bonne gestion des ressources publiques au Mali, Fondation Friedrich Naumann a organisé le jeudi 17 juin une conférence débat sur le thème : « Le numérique comme outil participatif de gouvernance ». La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide du ministre de la Refondation de l’Etat et Chargé des Relations avec les Institutions, M. Ibrahim Ikassa Maïga.
En organisant cette conférence débat, la Fondation Friedrich Naumann entend créer un cadre de réflexion, d’innovation de plateforme numérique efficace, adaptée et consensuelle pour promouvoir la gestion dans la transparence des services de dépenses et de recettes. Cela afin que le numérique soit un vecteur essentiel de la croissance économique de la productivité au Mali.
Selon Dr Jo Holden, directeur régional Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, le thème : « Le numérique comme outil participatif de gouvernance » confirme ce qui ressort de l’économie mondiale. Puisqu’il constitue actuellement le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale avec un taux de croissance de plus de 12% de l’économie classique dans la plupart des pays développés. Convaincu que le projet de mutation dans une société numérique est un processus irréversible, Dr Jo Holden a affirmé que le numérique tend à devenir le support privilégié entre administration et administrés.
Pour sa part Youssouf Touré, conseiller spécial du Premier ministre, a mis l’accent sur la nécessité de mettre le numérique au service de l’administration publique. C’est dans ce cadre que le gouvernement s’est depuis des années lancé dans un vaste chantier de réformes et de modernisation de ses processus en vue de l’amélioration en permanence de la qualité des services rendus aux usagers des services publics.
Pour terminer, Youssouf Touré a assuré que la mise en œuvre de ce programme par la Fondation Friedrich Naumann et ses partenaires permettra d’une part de valoriser les acteurs maliens du numérique et d’autre part de renforcer les liens entre l’Administration malienne et les technologies tout en rendant les services de recettes et de dépenses plus performantes et structurantes. Il a enfin affirmé que ce programme contribuera significativement à relever le défi de la lutte contre la corruption.
De son côté, M. Andreas Hartmann, Premier conseiller de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali, a indiqué que la corruption a causé beaucoup de dégâts à travers le monde. Il a indiqué que le gouvernement allemand soutient la feuille de route de la transition. Toutefois, Andreas Hartmann a insisté sur les réformes claires et tangibles. « Le système informatique crée la transparence et prévient la corruption », a dit le Premier conseiller de l’Ambassadeur.
La faillite de des Institutions maliennes
Pour le ministre de la Refondation de l’Etat et Chargé des Relations avec les Institutions, M. Ibrahim Ikassa Maïga, la lenteur dans les procédures administratives assorties de passe-droits, la corruption et la délinquance financière comptent parmi les facteurs déterminants de la faillite des Institutions maliennes. C’est pourquoi, il a profité de cette opportunité pour adresser ses vives félicitations aux organisateurs de cette conférence qui s’inscrit dans le cadre d’une politique de promotion du Numérique comme outil de gestion et de transparence d’une bonne gouvernance.
« L’outil numérique n’est certes pas une panacée, mais il permet, entre autres avantages, de faciliter l’accès au public, simplifier les démarches, dématérialiser les procédures, et les accélérer, minimiser les taux d’erreur, éviter les contacts physiques, restreindre les manœuvres non licites, sécuriser les données et les transactions, stocker du volume en mémoire », a conclu le ministre Maïga.
Il importe de rappeler que cette conférence débat a été organisée en collaboration avec Orange Mali.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net