Le projet Redevabilité Publique et Participation des Femmes au Mali (RPPFM), exécuté par le projet Cowater Sogema et financé à hauteur de 4 milliards FCFA par le bureau des Affaires Mondiales Canada au Mali, a été lancé, hier, à l’hôtel Sheraton par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé.
En plus des membres du gouvernement, le lancement de ce projet a réuni environ 300 participants. Ils sont issus du Bureau du Vérificateur Général, des membres de la société civile, du Ministère de la Justice, des représentants des Pôles Économiques et Financiers, des institutions de contrôle des finances publiques du Mali ainsi que des agences d’exécution de projets financés par Affaires Mondiales Canada au Mali et les Partenaires Techniques et Financiers du Mali.
Financé à hauteur de 4 milliards FCFA pour une durée de quatre ans par les Affaires Mondiales Canada, ce projet améliorera le bien-être socio-économique des femmes et des filles grâce à une meilleure livraison de services publics. Ce, afin de leur permettre de mieux faire connaître les pièges et les coûts sociaux de la corruption à travers le Mali.
En premier lieu, il renforcera les capacités du Bureau du Vérificateur Général du Mali (BVG) à effectuer des vérifications conformes aux normes internationales, ainsi qu’à produire des rapports de vérification plus accessibles et intégrant les questions de genre et d’environnement.
En second lieu, il améliorera la capacité des organisations de la société civile en matière d’analyse des politiques de développement, de plaidoyer et de contrôle citoyen. Ce, en mettant la participation des groupes de femmes au cœur du renforcement de la responsabilité du secteur public, de mieux remplir leur rôle d’acteurs de développement et de changement social.
Et en troisième lieu, le projet sur la rédévabilité publique et la participation des femmes au Mali mettra l’accent sur la lutte contre la corruption à l’aide d’un renforcement des capacités des Pôles Économiques et Financiers.
Lors du lancement du projet, l’ambassadeur du Canada en passant par le président du conseil national des organisations de la société et le vérificateur général ont exprimé leur adhésion aux objectifs assignés à ce projet de lutte contre la corruption. Pour le représentant de la société civile, un Etat qui prône le développement doit exiger la mise e, place des structures indépendantes pour le contrôle des finances publiques et la lutte contre la corruption.
Pour sa part, le Chef du gouvernement malien, Dr Boubou Cissé dira que le phénomène de la lutte contre la corruption concerne tout le monde. Lequel affirme que le système de lutte contre la corruption utilisé par le Mali n’a pas permis de d’éradiquer le fléau de la corruption. « La corruption anéantie tous les efforts de développement du gouvernement. », a déclaré Dr Boubou Cissé, qui a encouragé le pôle économique et financiers, la société civile et le bureau du vérificateur général à mettre en œuvre ce projet. Pour lui,
Les principales attentes de ce projet sont , entre autres, un bureau du vérificateur général crédible et indépendante, doté d’une expertise reconnue dans la pratique de contrôle des finances publiques, des pôles économiques et financiers mieux outillés dans les techniques d’investigations, une nouvelle génération d’auteurs de justice mieux formée pour lutter contre la corruption. Outre , un vivier de deux cent femmes formées en technique de lobbying et plaidoyer, aguerries dans le contrôle citoyens et de défense des droits des femmes et des comités de veille citoyenne formées à la participation citoyenne.
Notons que le RPPFM intervient déjà dans les régions de Kayes, Sikasso, Koulikoro, Ségou.
Siaka DIAMOUTENE
Source: Maliweb