La vingtaine de jeunes Sénégalais, qui a décidé malgré l’embargo de relier l’axe Dakar-Bamako, a été accueillie par les populations de Diéma, ville située à plus de 300 km de la capitale malienne.
Le vendredi dernier, les autorités communales du cercle, les notables, jeunes et femmes ainsi qu’une commission nationale d’accueil de la ville ont reçu dans la soirée les 25 marcheurs. Dans la liesse populaire, ces panafricanistes, qui ont bravé soleil et chaleur pour venir soutenir les autorités de la transition malienne, ont eu droit à tous les hommages et les applaudissements des milliers de personnes. « Ils viennent soutenir notre pays qui est cher à nous et à tous les africains », a déclaré le maire de la ville.
A quatre kilomètres déjà de Diéma, les habitants des villages de N’Guemo et de Nafadji sont sortis pour applaudir ces jeunes pétris de courage. « Notre motivation, c’est de rappeler à nos frères du Mali que le peuple du Sénégal est avec eux. Il est temps que la jeunesse africaine prenne les choses en main et nous pensons que notre message a été compris. Parce que nous travaillons déjà tous en synergie. », explique une marcheuse du Sénégal, visage marqué par la fatigue des centaines de Kilomètres parcourus. Samory Touré, l’un des 25 panafricanistes marcheurs, exprime sa fierté pour le peuple malien qui, à travers ses autorités de la transition, ont engagé un véritable bras de fer avec l’ex-puissance coloniale, la France. « Chers frères du Mali, soyez fiers de ce que vous êtes entrain de faire. Tous les peuples africains dans leur globalité vous soutiennent. Que la CEDEAO est l’institution qui est contre vous, tout le peuple africain vous soutient pour vivre l’unité africaine et une Afrique libre », a déclaré ce jeune panafricaniste, le poing levé.
A Diéma, les marcheurs ont été reçus en héros avec tous les honneurs par la délégation des autorités et la commission nationale créée pour la circonstance. Pour beaucoup de personnes qui ont pris part à cet accueil, la démarche de ces jeunes sénégalais doit inspirer la jeunesse africaine et les dirigeants du continent africain. « Leur démarche prouve que les dirigeants doivent désormais être à l’écoute de la jeunesse africaine. Ils ont marché pour venir soutenir la transition. La jeunesse africaine est seule et unique », a ajouté le sous-préfet de Diéma. Dans ce même registre, Dr Allaye Boccoum, membre de la commission nationale d’accueil dira que « ces bras jeunes et adultes ont marché 1000 KM pour soutenir la liberté des peuples africains et pour dire non aux proconsuls appelés des Présidents africains ».
Il reste 300 KM pour atteindre leur but, celui d’arriver à Bamako. Leur arrivée se prépare déjà dans la capitale malienne par la commission nationale d’accueil qui a été mise en place par les autorités de la transition. Déjà à Kayes, un accueil similaire leur avait été réservé la semaine dernière par les autorités et les populations de la cité des rails.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net