Mali : Les versions discordantes compliquent la tâche aux 49 militaires ivoiriens

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Selon les autorités ivoiriennes, ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE).

C’est ce qui ressort d’une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité tenue, mardi 12 juillet, à Abidjan. L’ordre du jour portait sur l’arrestation par les autorités maliennes de 49 militaires ivoiriens, le dimanche dernier, à l’Aéroport International président Modibo Keïta Sénou de Bamako.

« La présence de ce détachement des Éléments nationaux de Soutien est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes », précise-t-on.

Seulement, voilà que cette version rajoute à la confusion d’autant que la Minusma avait clairement indiqué que ces éléments ne font pas partie du détachement ivoirien de la mission onusienne. Celle-ci déclare, pour plus de clarté, qu’aucune relève n’est prévue le jour de leur arrivée. Ces éléments, disent les Nations Unies ne sont pas connus du fichier du personnel civil et militaire.

Mieux, la société Sahel Aviation Service (SAS) s’en est totalement lavée les mains en déclarant qu’elle n’attendait pas de la visite. Les professions déclarées par les soldats sont des plus insolites.

Le Conseil national de sécurité de la Côte d’Ivoire a demandé la libération rapide de ses soldats sans délai. Oubliant que dans un État de droit, une affaire enrôlée au tribunal suit une procédure qui prend son temps.

Le Mali, pays en guerre, qui ne badine pas avec sa sécurité a simplement considéré le groupe de militaires comme des mercenaires. La justice malienne dispose déjà d’un dossier bien renseigné : la déclaration de l’ONU, les réponses de la société d’aviation, les premières dépositions des soldats ivoiriens et les propos discordants des autorités ivoiriennes elles-mêmes. A ces éléments, il faut ajouter les différentes violations du Code des douanes et autres dispositions règlementaires en matière d’aviation civile.

Source : L’Essor

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