L’information a été donnée par les responsables de Mali-Météo au cours d’un atelier d’information et de sensibilisation des communicateurs sur les informations météorologiques.
La Maison de la presse a abrité samedi 11 mai un atelier d’information et de sensibilisation des communicateurs sur les informations météorologiques, organisé par le Cadre de concertation des directeurs de publication (CCDP) avec l’accompagnement du ministère des Transports et de la Mobilité Urbaine, de la Bad et de Mali-Météo.
Dans sa présentation, le Directeur général de Mali-Météo, Djibrila Maïga, a expliqué que les produits et services de Mali-Météo sont divisés en trois catégories. Il s’agit de décisions stratégiques (qui concernent la conception, le dimensionnement, l’étude/recherche, et la planification) ; de décisions opérationnelles (informations et applications aux secteurs socio-économiques spécifiques) et de décisions tactiques (prévention des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes).
Selon lui, le programme de pluies provoquées mis en œuvre au Mali en 2006 a mis en évidence un taux d’augmentation des pluies variant de 15 à 20% et le rapport bénéfices/coûts serait d’au moins 1/4. Aux dires du Directeur général de Mali-Météo, il est attendu au Mali, durant la saison des pluies 2019, une pluviométrie normale à excédentaire, excepté les parties nord des régions de Kayes et de Koulikoro où elle sera déficitaire à normale ; des dates de début de saison précoces à normales ; des dates de fin de saisons tardives à normales ; des séquences sèches après l’installation de la saison des pluies pouvant impacter les jeunes pousses et après la floraison des principales cultures pourraient être observées ; des écoulements sur les bassins des fleuves Sénégal et Niger équivalents à supérieurs aux valeurs saisonnières.
Et de préciser que des recommandations sont formulées à l’attention des différents acteurs pour prévenir les risques et tirer profit de la saison. En réponse aux questions des journalistes, le chef du programme de pluies provoquées a fait savoir que le coût annuel de ce programme est en moyenne de 2 milliards de Fcfa par an.
Auparavant, le Coordinateur du CCDP, Aboubacar Bany Zan, a souligné, dans son discours, que la tenue de cet atelier sur les informations météorologiques était plus que jamais nécessaire. «Car elle intervient à une période où nous observons à travers le monde des bouleversements climatiques et en Afrique, dont les explications sur les causes et conséquences relèvent de la seule compétence des spécialistes de la météo ou du climat», a-t-il ajouté.
Il dira que Mali-Météo réalise d’excellents travaux d’information et de sensibilisation du citoyen en matière météorologique et demeure également une structure importante dans l’information et la sensibilisation des populations sur les prévisions pluviométriques permettant aux agriculteurs de bien travailler la terre.
«C’est la raison pour laquelle, notre association patronale de presse entend s’investir à vos côtés en vue de contribuer à la vulgarisation des informations météorologiques. Cette première session ne nous permettra pas de maîtriser les informations météorologiques de façon approfondie, mais d’en connaître quelques-unes qui nous intéressent au quotidien dans notre métier de communicateur», a déclaré Aboubacar Bany Zan.
Le Directeur général de Mali-Météo, Djibrila Maïga, a rappelé qu’au Mali, on observe de plus en plus des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses récurrentes, les fortes précipitations accompagnées d’inondations subites, les tempêtes de sable et le brume de poussière intense, etc., avec des effets souvent dommageables à l’économie et à la sécurité des personnes et de leurs biens.
Pour y faire face, il préconise que les décideurs politiques, le public, les secteurs économiques disposent d’informations météorologiques et climatologiques fiables qui sont, entre autres, des bulletins de vigilance, des prévisions météorologiques à courte et moyenne échéances, des bulletins mensuels, saisonniers, etc., exclusivement conçus pour prévenir le danger et apporter de la valeur ajoutée aux différentes activités.
Et M. Djibrila Maïga de souligner que sa structure déploie d’importants efforts pour renforcer les capacités de son personnel, renforcer le réseau national d’observations météorologiques et moderniser les infrastructures de sauvegarde des données et d’élaboration des prévisions. Il a fait enfin savoir que des programmes entiers, notamment les opérations de pluies provoquées, l’assistance aux usagers fluviaux, les prévisions météorologiques localisées ont été initiées pour accroître la production agricole, pastorale et piscicole, et renforcer la sécurité du transport fluvial.
Diango COULIBALY
Source: Le Reporter