Les leaders du mouvement ont appelé à occuper des endroits de la capitale. La manifestation a dégénéré en actes de vandalisme et en pillage à l’Assemblée nationale et à l’ORTM
Les faits semblent avoir donné raison à ceux qui craignaient un débordement de la manifestation de vendredi 10 juillet du M5-RFP. Le rassemblement pacifique organisé par ceux qui réclament « la démission du président de la République » s’est terminé en affrontements entre manifestants et forces de sécurité à plusieurs endroits de la capitale. Les violences se sont poursuivies le samedi.
Pour l’acte 3 de la contestation, les manifestants s’étaient retrouvés vendredi sur la Place de l’Indépendance. Une remarque : le nombre des manifestants présents n’a pas atteint celui des deux premiers rassemblements. La tension était palpable. Dans la foule, certains contestataires scandaient que le temps des discours était révolu et qu’ils étaient là pour poser des actes. Les policiers et les éléments de la protection civile étaient déployés en nombre sur les lieux.
Aux environs de 14 heures, un homme à l’âge avancé, est pris dans la foule avec une arme et des munitions en sa possession. Il est exfiltré de la foule et remis, inconscient, à la protection civile et à la police.
C’est aux environs de 15 heures que les leaders du mouvement se sont adressés aux manifestants. Toutes les têtes de proue étaient là sur l’estrade, à l’exception notable de l’imam Mahmoud Dicko considéré comme leur autorité morale.
Mohamed Salia Touré s’est chargé de lire la résolution n° 001 du M5-RFP. Dans le document, le mouvement dit avoir pris acte du discours du président de la République prononcé dans la nuit du 8 au 9 juillet 2020. Pour le M5-RFP, « ce discours comme les précédents a déçu les attentes légitimes des Maliens en ce qu’il n’a apporté aucun élément nouveau pour la sortie de la crise…».
Source : L’essor