Au Mali, plus 200 établissements de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel exerçant dans l’illégalité, ont été découverts par le Ministère de la l’éducation nationale dans le cadre d’une enquête de moralisation et de transparence du secteur de l’enseignement.
-maliweb.net- C’est le retard accusé dans les orientations, des élèves qui viennent d’obtenir le Diplôme d’Études Fondamentales, qui a permis ces découvertes par le département de l’Education nationale. Sur les antennes de la chaîne nationale, Mme Sidibé Dédeou Ousmane, le Ministre de l’Éducation, a indiqué que le Mali dispose de111 établissements secondaires généraux, techniques et professionnels publics contre plus de 2000 structures du genre évoluant dans le privé. Parmi les 2000 établissements du privé, l’enquête de moralisation et de transparence a permis de déceler plus de 200 qui exercent en toute illégalité, parce qu’ils ne disposent pas d’autorisation de création ou d’ouverture.
Plus de 200 autres établissements ne sont même pas fonctionnels. Les autorités parlent d’établissements secondaires fictifs qui continuaient à recevoir des élèves boursiers de l’État. L’enquête du ministère de l’Education nationale n’a pas fourni l’incidence financière de cette fraude pour le contribuable malien. Mais, des analystes soutiennent que ces établissements privés frauduleux ont perçu des milliards de subventions de la part de l’Etat. Des montants qui pouvaient servir, selon les mêmes analyses, à construire de nouveaux établissements publics, à recruter plus d’enseignants de façon formelle et réduire le taux de chômage.
Au Mali, les scandales au sein de l’école s’enchaînent. Il y a quelques années, une enquête de ce même Ministère de l’Education Nationale révélait l’existence de plusieurs centaines d’enseignants fictifs qui étaient payés par le budget d’État. En 2022, le Ministère de la fonction Publique et du Travail a décelé plus de 600 faux diplômes, lors du concours d’entrée à la fonction publique de l’Etat. Courant semaine dernière, le gouvernement a annoncé dans le communiqué du conseil des ministres que les 600 cas de faux diplômes seront mis à la disposition de la justice pour situer les responsabilités et déterminer les présumés coupables.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net