Le nombre de ménages avec une consommation alimentaire limitée est supérieur à 30 % par rapport à l’échelle nationale. Cette estimation fait suite à une étude menée par le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L’enquête a été menée auprès de plus de 5 000 ménages en juillet 2018. Les résultats confirment la détérioration de la situation de la sécurité alimentaire courante par rapport à la même période en 2017.
Selon OCHA, le nombre de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire au Mali en 2018 est passé de 4 millions. Et cent mille en janvier, à 5 millions et deux cent mille en juillet. Soit une augmentation de 900 000 personnes.
Cette hausse est liée au changement du mode d’estimation des personnes dans le besoin, à la crise pastorale et aux conflits inter-communautaires.
Les pluies et la montée des eaux des fleuves, en juillet et en août, ont causé des inondations dans toutes les régions. Jusqu’au mois de septembre, elles avaient affecté plus de 137 000 personnes. Et avaient causé 13 pertes en vies humaines, selon les données recueillies par la direction Générale de la Protection Civile.
Par ailleurs, les humanitaires, en appui aux actions du gouvernement, ciblent un million de personnes. C’était pendant la période de soudure de juin à septembre dans le cadre de l’assistance alimentaire. Et ils ont soutenu plus de 266 000 ménages dans les secteurs de l’agriculture, du maraîchage et de l’élevage.
La région de Mopti est la plus touchée
La région de Mopti est la plus touchée avec près de 46 % de ménages. Qui ne disposent pas d’une consommation alimentaire suffisante. Au mois d’août dernier, plus de 73 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Et 65 000 malnutris aigus modérés avaient été pris en charge.
Au même moment, dans la région de Kayes, la population fait face à des oiseaux granivores. Pas de présence d’une invasion de criquets ravageurs, affirment les autorités locales. Toutefois, la direction régionale de la protection des végétaux annonce que « des mesures ont été prises pour lutter contre ces oiseaux ». Ses responsables rassurent qu’ils feront tout leur possible pour qu’il n’y ait pas d’impact majeur sur la campagne agricole en cours.
M. DOLO
Source Studio Tamani