Des informaticiens pervers arrivent à filmer des rencontres intimes entre deux amoureux. Le chantage sans fin se nourrit de la menace de diffuser ces vidéos compromettantes
Les nouvelles technologies font désormais partie de notre quotidien. Dans nos maisons, dans la rue, dans nos bureaux et dans d’autres lieux de regroupement il n’est plus étonnant de voir les gens arcboutés sur leurs Smartphones. Qui pour filmer. Qui pour prendre des photos. Qui pour discuter avec des amis. Bref, chacun s’y adonne à fond. Cet engouement n’est pas sans conséquence. Ce n’est plus un tabou de voir des vidéos ou des images choquantes d’un homme ou d’une femme sur les réseaux sociaux. Des souvenirs de leurs moments intimes que deux personnes consentantes ont voulu se faire à travers leurs téléphones.
Ce phénomène prend de l’ampleur dans notre pays. Il détruit sur son chemin la vie de beaucoup de personnes. Leur seul tort est d’avoir fait une vidéo ou une photo intime à usage personnel. Par excès de confiance beaucoup se font piéger par des cybercriminels, par un ancien compagnon ou une ex-amie. Que cela soit clair. Faire des vidéos et des photos intimes est un droit. Mais celui qui les diffuse mérite une punition. Les motivations de cette odieuse pratique sont multiples : vengeance, rivalité, règlement de compte ou convoitise. Les personnes qui s’adonnent à ces pratiques malsaines seront traquées, jugées et condamnées.
Au lieu de soutenir les victimes bafouées et humiliées, l’entourage s’offusque et condamne. Les victimes, doublement atteintes, sombrent dans la dépression. Elles souffrent en silence. Derrière ces vidéos et photos qui font le tour des réseaux sociaux se cachent une envie de vengeance ou de gain d’argent. Généralement, la victime se fait chanter avant la diffusion des photos ou des vidéos compromettantes.
Ces images se retrouvent comme par hasard sur la toile. En effet, on peut perdre son téléphone. Il peut tomber en panne. Bonjour les dégâts. Plusieurs scénarios sont possibles. Le mieux est de rester prudent, de ne pas faire de photos ou de vidéos intimes. Ne les envoyer surtout pas à quelqu’un. Les exemples qui suivent montrent combien nous sommes exposés. Personne n’est à l’abri du phénomène. Comment faire confiance à son copain, ou à sa copine, à son conjoint ou à sa conjointe ? Si jamais vous vous séparez et que d’anciennes vidéos et photos intimes se retrouvent sur la toile ? Une maman désespérée nous explique le cas de sa fille, qui ne veut plus sortir de la maison. La jeune universitaire, Kady, a fait la connaissance d’un Malien de la diaspora, (ce qu’il a fait croire à la jeune fille) sur « Facebook ». Très vite, le courant passe entre les deux amis. Après six mois de communication et d’appels vidéo, Issa décide de concrétiser les choses.
INNOCENTE. Les fiançailles sont célébrées dans les normes. Mais vivant loin l’un de l’autre, les deux tourtereaux ont choisi de s’envoyer des photos osées. Leurs appels vidéo deviennent érotiques. L’innocente Kady ne savait pas qu’elle avait été piégée par un cybercriminel, qui ne veut que de l’argent.
Source : L’essor