L’hôpital Gabriel Touré l’un des plus grands centres hospitaliers du Mali après le point G, s’avère être un mouroir pour la population surtout les pauvres.
De la négligence et de l’odeur nauséeuse, c’est dans ce climat insalubre que les malades pour la plupart des victimes d’accidents de circulation sont soignés aux services d’urgence de l’hôpital Gabriel Touré. Majoritairement des jeunes hommes, ces malades sont couchés sur des lits civières et souvent à même sur le sol. On entend ici des cris et plus loin des gémissements, certains ne sont même pas pris en charge.
À l’extérieur, les proches piaffent d’impatience et attendent sous un hangar les nouvelles de leurs parents. Faute de chaises ou de bancs, ils sont assis sur des nattes ou par terre. L’inquiétude, le dépit et l’angoisse se lisent sur leur visage. À ces maux, s’ajoutent le comportement et les agissements de certains agents de santé qui au lieu de les mettre à l’aise, négligent les malades et leur vendent même des faux médicaments.
L’épouse d’un patient d’accident de circulation, visage crispé et d’une voix hésitante, dénonce le comportement d’empressement du personnel sanitaire « pour que les médecins puissent s’occuper du malade, il faut que celui-ci ait une connaissance à l’hôpital. Autrement il mourra, car depuis que mon mari a fait un accident et qu’on est venue ici à 2h c’est le matin que mon mari a eu le soin et ça a cause de sa sœur qui est une personne connue. Sinon le taximan avec qui mon mari a eu l’accident, lui est resté jusqu’à 11h sans aide » déplore-t-elle.
Plusieurs personnes se plaignent de la manière dont les médecins se comportent envers eux, certains affirment avoir passé une journée entière sans que le médecin ne les consulte. D’autres aussi se plaignent de l’insuffisance des médecins.
Rappelons que la plupart de ces pauvres patients sont condamnés à subir ses maltraitances de la part des médecins car ils n’ont pas les moyens d’aller dans les cliniques.
Source : maliactu.net