Devant la presse, le week-end dernier, le collectif pour la promotion de la paix et la justice a dénoncé la situation qui prévaut aujourd’hui dans la région de Taoudéni. La gestion du chef de l’exécutif de la région est pointée du doigt.
Les membres de ce collectif composés des chefs de fractions, leaders communautaires, les organisations des femmes et des jeunes déplorent la gestion du Gouverneur qu’ils qualifient de « calamiteuse ». Le crime du chef de l’exécutif est d’avoir pendant ses quatre ans de service élu domicile dans la ville de Tombouctou et de continuer à gouverner à distance souvent avec les moyens peu recommandés.
La dernière action du gouverneur, à l’origine de la levée des boucliers contre lui, est d’avoir usé personnellement de son arme pour trancher une affaire. « Le collectif dénonce avec force un Gouverneur habillé en administrateur civil qui a lâchement retourné son arme létale contre les populations aux mains nues, dans la cour du gouvernorat de Taoudéni », a déclaré le porte-parole du collectif, Jamal El Oumrani. Lequel a montré les images à la presse sur lesquelles on peut voir le gouverneur armé d’une arme, bras balançant et entouré d’une mêlée.
Pour ce collectif, les objectifs de la création de la région pour rapprocher de l’administration des administrés sont loin d’être une réalité à cause des actes posés par le gouverneur à distance. Il reproche à cet effet d’avoir procédé de façon arbitraire à la validation du Projet des Autorités Intérimaires dans les communes et d’avoir des marchés à ses proches en violation des procédures d’appels d’offres.
Ainsi, en condamnant ces actes isolés de violence auxquels le Gouverneur s’est familiarisé, le collectif dit tenir les Autorités de la transition comme seule responsable du laisser-aller du Gouverneur. C’est pourquoi, lors de cette conférence de presse, il a interpellé le gouvernement à se ressaisir et mieux appréhender la situation de la région de Taoudéni gage de la quête de paix, de réconciliation, d’une démocratie véritable et de mieux-vivre.
Pour rétablir la paix, le collectif demande sa démission sans condition pour sauver la région d’une éventuelle crise. « Un Gouverneur partisan ne peut représenter dignement le Président dans une région », ajouté le porte-parole, en prévenant que « le collectif reste plus que jamais mobilisé et déterminé dans le cadre des lois de la république à informer et à prévenir pour éviter à la région de Taoudéni les conflits intercommunautaires. »
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net