Marche du 5 juin : Ce qui attend l’Imam « Politique », Mahmoud Dicko

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Vendredi 5 juin 2020. C’est la date symbolique, comme ce fut le cas l’année dernière, maintenue par Mahmoud Dicko et ses proches pour battre de nouveau le pavé. Les objectifs sont toujours les mêmes. Dénoncer les maux qui assaillent le Mali et contraindre le pouvoir à changer le mode de gouvernance. Mais pour ce vendredi, la CMAS de Dicko n’est pas seule. Elle est entourée par la plateforme du cinéaste Cheick Oumar Sissoko et le FSD de Choguel Kokalla Maïga. Cette fois-ci, les revendications vont un peu plus loin. Les initiateurs de la marche exigent la démission du président de la République.

Lors de la conférence, Kaou Djim, le bras droit de Mahmoud Dicko l’a déclaré. L’annonce avait fait moins d’effet, car tout le monde attendait la sortie officielle de l’Imam Dicko pour avoir une idée claire sur l’intention très risquée. Voilà hier, dans une vidéo de 38 min il s’explique. Ses propos confirment la sortie et appellent à la mobilisation. Dès cet instant, l’imam porte le chapeau d’une responsabilité historique. On s’attendait à une sortie rectificative quant à la démission du Président comme raison de prendre la rue. Dommage. L’imam n’a pas pipé mot. Cela sous-entend qu’il cautionne la démarche. Une attitude pas exemplaire pour une personnalité de sa trempe. Le coup de force est anti constitutionnel et vouloir déposer le président de la République au regard de la période difficile que le Mali traverse est inconcevable. À moins que la personne n’ait un autre agenda qui n’est pas celui du Mali, car le départ forcé laissera place au désordre et personne ne peut dire les limites d’une telle conséquence.

Marcher pour dénoncer est un acte à saluer, mais pas question de marcher sur les institutions. Pour cela, force doit rester à la loi.

Mahmoud Dicko doit comprendre que son sort est entre ses mains. Il est un homme respecté et écouté. S’il veut rester dans cette toge, il doit mettre beaucoup d’eau dans son vin et faire en sorte que tout se passe de manière pacifique le vendredi prochain. Le contraire lui sera fatal.

Kèlètigui Danioko

Source : Le Pays

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