Le jeune prêcheur, Mouhamadou Chouala Bayaya Haïdara, proche du pouvoir en place, face à la presse dans son domicile à Bamako, ce jeudi, affirmé son opposition à la marche des 35 partis et mouvements politiques de l’opposition qui projettent de battre le pavé, ce vendredi, pour exiger la démission du Président de la république.
« La démission ou le départ précipité du Chef de l’Etat enfoncera notre pays dans une crise sans précédent », a, d’emblée, prévenu ce jeune prêcheur de confession Chiite qui draine les foules lors de ses différentes prêches à Bamako. Sans aller par le dos de la cuillère, il a asséné ses quatre vérités aux détracteurs du Président de République dont il accuse avoir entamé une démarche compromettante aboutissant sur des conséquences incommensurables pour le devenir pays.
«L’instabilité de la Présidence de la République va engendrer des conséquences incommensurables pour le pays. Les militaires vont s’emparer du pouvoir en lieu et place des civiles », a-t-il insisté, en indexant la responsabilité de l’Imam Mahmoud Dicko et ses acolytes politiques qu’ils demandent à aider les autorités à faire face au problème sécuritaire qui sévit au centre et au nord. Le prêcheur Chouala Bayaya ne tarit pas de récriminations contre l’ancien président du Haut conseil islamique qu’il accuse d’entretenir des affinités avec les chefs Djhadistes Iyad Ag Agaly et Amadou Koufa. Et de conseiller l’imam influent de Badalabougou de mettre ces relations en avance pour résoudre la crise malienne
Pour lui, l’imam est un acolyte des deux chefs terroristes susmentionnés qui projettent d’installer le salafisme ou d’élire domicile à Bamako. Lequel s’est lancé dans des nombreux commentaires non moins importants contre l’imam Dicko, qu’il accuse d’avoir bénéficié de nombreux avantages de la part du régime qu’il projette de renverser lorsqu’il était à la tête du haut conseil islamique.
Ce prêcheur qui s’affiche en défenseur du régime d’IBK s’en est prie aux chefs de partis politiques qui s’opposent à son mentor. A ses dires, Dr Choguel Kokala Maïga du MPR, Me Mountaga Tal du CNID-FYT et d’autres opposants qui ont servi dans les précédents gouvernements de l’ère d’IBK sont des mauvais perdants à l’élection présidentielle qui n’ont pas digérés leur défaite.
Lors de cette conférence, le prêcheur a défié la popularité de l’imam Dicko en annonçant qu’après la marche de ce vendredi, les défenseurs du Président de la République vont organiser une contre marche de soutien aux Institutions de la République. A l’en croire, cette marche dont il n’a pas précisé la date va mobiliser des leaders religieux, des artistes et d’autres célébrités du pays, qui, selon lui, ont déjà manifesté leur volonté de participer à cette contre marche. « L’objectif de cette sortie qui est mobiliser plus d’un million de maliens pour dire non à un coup d’Etat déguisé, de défendre la première Institution du Mali et de lutter contre l’instauration d’un régime salafiste dans notre pays », a-t-il ajouté.
En bref rappel, plus de 35 partis et mouvements de l’opposition et d’autres tendances oppositionnelles ont projeté de battre le pavé demain vendredi sur la place de l’Indépendance de Bamako pour exiger « la démission du Président de la République’’. Pour cause, ils reprochent au régime d’IBK d’avoir instauré ‘’ les arrestations arbitraires, la mauvaise gouvernance’’ et échoué ‘’ à lutter contre la corruption, la partition du Mali etc.»
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net