M’Boullé face à la CEDEAO : «Nous ne cèderons pas au diktat »

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Assimi Goita, le président de la transition et le Cherif de Nioro (image d'illustration)
Assimi Goita, le président de la transition et le Cherif de Nioro (image d'illustration)

Après la prière,  le  vendredi  17 septembre dernier, le chérif de Nioro, Mouhamed Ould Cheikh Hamahoullah, dit Bouyé, a réagi  aux décisions prises par les chefs d’etats de la Cedeao, lors de leur dernier Sommet concernant  le Mali. Le chef religieux est remonté contre l’organisation sous-regionale. Voici un extrait des propos qu’il a tenus dans Zawiya à Nioro.   

« Nous avons appris que la CEDEAO s’est prononcée, hier. On avait l’espoir qu’elle nous fera  part de bonnes nouvelles, malheureusement, il nous a été́ dit qu’elle aurait brandi des menaces à l’encontre des autorités de la transition à propos du délai de la transition. Ce qui sous-entend que la CEDEAO nous ferait subir des difficultés si ledit délai n’est pas respecté́. Cette décision de la CEDEAO viole les principes des droits de l’homme. Pourquoi ne pas nous laisser du temps nécessaire ?

En ce qui me concerne ainsi que ma famille et mes fidèles, nous tous, nous nous mobiliserons pour soutenir cette transition. Il ne faut pas que les militaires acceptent le diktat et cèdent à la pression. Quelle que soit la situation, qu’ils sachent que nous sommes prêts à subir toutes sortes de difficultés avec eux. Quelle que soit la durée de la vie d’une personne, elle finira toujours par mourir et personne ne meurt avant son jour.

Nous devons faire face à la situation.

Les pays de la sous-région ne nous aiment pas. Nous devons chercher une porte de sortie par nous-même. Pourquoi est-ce qu’ils ont accepté́ de donner 3 mandats à certains Présidents s’il s’agit de la démocratie ?

Certes, nous ne détenons aucune force quelconque, mais nous avons notre dignité́. Nous devons soutenir ces militaires.

Si l’engagement du peuple suffit pour les galvaniser, qu’ils retiennent que nous sommes avec eux et si la peur les gagne, qu’ils sachent que nous sommes avec eux et tout ce qui peut les arriver, nous arrivera également en même temps ».

M S

Source : L’Aube

 

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