Le jeudi 15 juillet 2021, l’École de maintien de la paix de Bamako (EMP) a abrité les travaux de l’atelier de validation du programme national de mise en œuvre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) 2022-2024. L’activité avait pour objectif d’élaborer un plan d’action transitoire dont l’objectif est la revitalisation du processus du MAEP au Mali. Les travaux de cet atelier étaient présidés par Dr. Néma Guindo Tangara, secrétaire général du ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, en présence du Illalkamar Ag Oumar, le président de la Commission nationale de gouvernance du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs( CNG-MAEP.)
Dans son discours d’ouverture, Dr. Néma Guindo Tangara a déclaré que le Programme National de mise en œuvre du MAEP 2022-2024 est pertinent, compte tenu du contexte actuel qui nécessite de cibler certaines thématiques notamment, la Gouvernance Paix et Sécurité et la Gouvernance Électorale. « Les résultats de ces travaux permettront de valider ce Programme National et prendre en charge les nouvelles Lignes Directives édictées par le Secrétariat continental afin d’Institutionnaliser les structures nationales du MAEP », a-t-il poursuivi. Selon le secrétaire général du ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, après la création du NEPAD en 2003, la préoccupation majeure des chefs d’État Africains était d’améliorer les conditions de vie des populations africaines. Pour réaliser cet objectif, soutient-elle, ils créent le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), le 09 Mars 2003 à Abuja, avec la profonde conviction que la bonne gouvernance est un facteur important pour la forte croissance économique, la consolidation de la paix, l’intégration économique sous régionale et continentale, et le développement durable. Pour Dr. Néma Guindo Tangara, l’adhésion du Mali, le 28 mai 2003, au mécanisme découle de la volonté des plus hautes autorités de l’époque de faire de la bonne Gouvernance un objectif majeur de la gestion des affaires publiques.
Pour Illalkamar Ag Oumar, le président de la Commission nationale de gouvernance du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs( CNG-MAEP), le Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs offre une formidable opportunité de partage d’expériences. Le Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs, c’est quand les Africains apprennent d’autres Africains. C’est quand les Africains partagent les expériences et les bonnes pratiques avec d’autres Africains. Il permet d’apprendre les uns des autres et de renforcer la solidarité africaine », a déclaré Illalkamar Ag Oumar. Il ajoutera qu’au Mali, le Rapport Pays a mis un accent particulier sur le conflit inter et intra-communautaire, en invitant les autorités à toujours prôner le Dialogue comme plateforme privilégiée de résolution des conflits. Il a, en outre, invité à la poursuite du processus de décentralisation pour une déconcentration effective des services de l’Etat. « Aujourd’hui, j’ai la chance de présider cette commission qui a pour mission le suivi et évaluation du Plan d’action National issu du Rapport d’Evaluation Pays. Un Plan d’Action dont l’exécution a fortement été entravée par la crise multidimensionnelle dans laquelle notre pays s’est enlisé. Vu le contexte actuel, nous avons jugé nécessaire d’élaborer un plan d’action transitoire dont l’objectif est la revitalisation du processus du MAEP au Mali. Cette revitalisation s’articulera sur deux phases: la première phase s’attèlera au renforcement des capacités des structures du MAEP pour qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle. La deuxième phase consistera à mobiliser les parties prenantes pour une revue de deuxième génération ou au moins une évaluation ciblée axée sur la paix et la sécurité ou tout autre thématique que vous, membres de la Commission, jugerez pertinente », a conclu Illalkamar Ag Oumar.
M.D
Source : Le Républicain