Les responsables des Médecins sans frontières(MSF) ont tenu un café de presse le 29 février dernier, à l’hôtel Mandé pour donner le bilan de leurs différentes activités effectuées au cours de l’année écoulée.
Ces opérations étaient relatives aux consultations faites en gynécologie, des consultations prénatales et post natales, des traitements sur les violences sexuelles, du paludisme et la réalisation des accouchements dont les césariennes entre autres. Et dudit café de presse était placé sous le thème « La santé de la femme au Mali, quels défis à relever ». Il a été animé par Foura Sassou Madi qui avait à ses côtés Boulama EL Hadji Gori, Didier Tshialaba et Idrissa Compaoré, tous membres de l’organisation.
Les exposants ont indiqué que plus de 60% des femmes sont victimes du cancer au Mali. Ils ajouteront que les femmes enceintes arrivent tardivement dans leurs différentes structures sanitaires. Pour eux, ces difficultés sont liées à l’insécurité, à des longues distances des sites sanitaires aux populations locales et le manque de financement. Aussi, les orateurs ont expliqué que ceci empêche les femmes en état de grossesse, à poursuivre régulièrement leurs consultations obligeant certaines à accoucher à la maison. Et de relever qu’en 2019, 14 cas de violences sexuelles ont été soignés par les médecins sans frontières. Avant de déplorer que la pression culturelle et sociale, la stigmatisation, la crainte de représailles et le manque d’information démotivent davantage les victimes à ne pas dénoncer les auteurs. Enfin, rappelons que Médecins sans frontières est une organisation médicale et humanitaire internationale qui apporte son aide aux populations en situation précaire et aux victimes de conflits armés. Actuellement, cette structure sanitaire mène ses activités dans la région de Kidal, à Ansongo, à Douentza, à Ténenkou, à Koro, à Niono, à Koutiala et le district de Bamako.
Yacouba COULIBALY