Meeting de soutien à la transition à Ségou : Des milliers de citoyens venus de toute la région réclament sa prorogation

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Sur initiative du Mouvement Mali Kelenya (MMKe) et de l’association Wahadatou Chahabiyatou, des milliers de citoyens venus de toutes les contrées de la région de Ségou ont battu le pavé pour réclamer aux autorités actuelles la prorogation de la transition du fait de l’insécurité grandissante. Selon les organisateurs et des citoyens que nous avons rencontré dans cette marche sur le gouvernorat de la capitale des « Balanzans », plus de 70% de la région n’est plus sous contrôle gouvernementale. Aussi, un carton rouge a été exhibé à la fameuse coalition hétéroclite de partis politiques et leurs affidés qui exigent sans sourciller le respect du délai fixé par la communauté internationale via la CEDEAO, l’Union Africaine et l’ONU. Lisez le compte-rendu de notre envoyé spécial Bokari Dicko.

Réunis en grand nombre devant la tribune de Ségou jouxtant le stade municipal de la ville, des milliers de marcheurs venus de toute la région, à coup de klaxons, de yoyo exhibant des drapeaux et scandant des slogans tels que : « Soutien au Colonel Assimi Goïta », « Vive la transition ! ; soutien à la transition », « Vive les Famas ! » ; « Vive l’armée malienne ! » ; « Abas Barkhane ! ;  Abas Takuba !; la France dégage ! », ont convergé dans l’ordre et la discipline vers le gouvernorat de Ségou.

A écouter M. Gaoussou Minta, l’un des porte-parole des organisateurs et non le moindre du MMKe et de cette grande marche grandiose, salue le travail remarquable abattu par les autorités actuelles sous la houlette du Colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat et Président de la transition et qu’ils ne comprennent pas qu’au moment où des efforts sont entrepris pour ramener la sécurité que des partis politiques (une coalition hétéroclite de partis politiques) se coalisent pour exiger le respect du délai fixé par la communauté internationale, qui somme nos autorités à organiser les élections présidentielles et législatives le 27 février 2022. « Les leaders de ces partis politiques sont des vampires à la solde de leur mentor. Ce sont des ennemis du peuple car nous ne pouvons pas comprendre leurs comportements et agissements ? », a martelé Gaoussou Minta. « Que ces politiciens sachent qu’il n’y aura pas d’élections. En tout cas, pas dans notre région. Il n’y aura aucun chèque en blanc pour eux ! Nous avons pensé qu’ils se souciaient des souffrances quotidiennes de nos populations mais hélas, par leur acte, ils nous montrent que c’est le pouvoir qui les intéresse puisque la plupart d’entre eux, ont eu à occuper des postes et non les moindres et leur gestion a conduit le Mali dans ce bourbier qui ne dit pas son nom. Nous avons cru qu’ils allaient parler des difficultés, des souffrances de notre peuple et conjuguer leurs efforts avec nos autorités pour trouver ensemble des solutions idoines. Mais comment comprendre qu’ils exigent la tenue d’élections dans notre pays ensanglanté quotidiennement, des compatriotes assassinés à longueur de journée provoquant de nombreux déplacés, au même moment plus de 70% de la région de Ségou n’est plus sous contrôle de nos autorités. Ce qui préoccupe ces assoiffés de pouvoir dont la plupart trainent des casseroles les plus retentissantes, c’est de demeurer au pouvoir, c’est-à-dire garder leur mainmise sur le peuple à travers l’appareil gouvernemental. C’est fort de ce qui précède, que nous sommes sortis aujourd’hui à Ségou pour dire à qui veut l’entendre qu’il n’y aura pas d’élections dans notre région. Si elles ont lieu, ce sera sur nos corps » a fait savoir Gaoussou Minta. Aussi, ce leader charismatique a fait savoir que : « Le Mali n’appartient pas à la communauté internationale, en clair ni à la CEDEAO, ni à l’Union Africaine, ni à l’ONU, encore moins aux autorités françaises ! ». « Le peuple souverain du Mali s’assumera et c’est le début. Pour la petite histoire, les maliens ont exigé que le Colonel Assimi Goïta soit Président il l’a été. Pour la prorogation de la transition, le peuple demeurera débout jusque cela soit. Nous avons trop subit. Ça suffit !» a laissé entendre Minta.

Profitant de cette marche pour la énième fois le MMKe au cours de cette marche a fait savoir son soutien indéfectible et infaillible au Président, le Colonel Assimi Goïta à qui, ils demandent « d’écouter leur cri de cœur de ses compatriotes meurtris par cette crise et de ne pas organiser ces élections comme exigée par la communauté internationale de connivence avec certains leaders politiques au passé trouble mais de surtout travailler à ramener la paix, la quiétude, procéder aux réformes politiques institutionnelles, en un mot, pacifier le pays avant toute organisation d’élections bâclées aux conséquences gravissimes.

L’occasion était propice par cette sortie de soutien aux autorités de la transition comme les burkinabés l’ont fait mercredi dernier apportant leur soutien sans faille au président de la transition, les animateurs du MMKe et de l’association Wahadatou Chahabiyatou interpellent tous les maliens de Kidal à Kayes en passant par Mopti, Sikasso, Koulikoro à se mobiliser comme ils sont en train de le faire pour une réelle réussite de la transition. Pour Gaoussou Minta, plus question d’écouter ces politiciens véreux aux cols blancs dont la gestion a conduit le Mali dans cette situation.

Carton rouge à la coalition hétéroclite de partis politiques

Pour les organisateurs de cette grande marche grandeur nature, les élections se dérouleront sur leurs corps au moment où les femmes, les enfants, nos militaires sont tués par des hommes armés malgré une forte présence des forces militaires internationales censées nous aider à stabiliser le Mali. « Le Mali n’appartient pas ni à la CEDEAO, ni à l’Union Africaine, ni à la France, ni à l’ONU. Nous demandons au Colonel Assimi Goïta d’écouter les cris de secours du peuple car, c’est un patriote qui aime ce pays. Nous lui faisons confiance et espérons qu’il va nous écouter et agira dans le sens des désidératas des maliens », a ajouté Minta. Aussi, Gaoussou Minta a demandé à tous « les patriotes de l’intérieur comme de l’extérieur à se mobiliser de Kidal à Kayes contre le complot de ces politiciens avides de pouvoir et aux casseroles les plus retentissantes car, c’est leur gestion catastrophique qui a conduit le Mali dans ce bourbier qui ne dit pas son nom. Ces gens-là n’ont rien à nous dire. Qu’ils se taisent, s’ils ne peuvent pas s’ajouter aux autorités pour ramener la paix ! Abas la France ! Abas les partisans vampires ! », a-t-il martelé.

Aussi, les animateurs du MMKe et de l’association Wahadatou Chahabiyatou demandent aux autres régions du pays et à la diaspora d’imiter Ségou pour se mobiliser afin de barrer la route à cette énième prise d’otages du peuple malien par des politiciens vampires de connivence avec leurs mentors. « Plus jamais leur projet ne prospérera au Mali ! », martèle-t-on. « Et s’ils persistent, nous maintiendrons la pression sur eux afin qu’ils comprennent que rien ne sera plus comme auparavant », a fait savoir Gaoussou Minta.

Pour Mamadou Sylla, patriote engagé, membre du MMKe : « Il y avait un mauvais régime chassé à cause de l’insécurité, de la mauvaise organisation élections ; aussi il y a eu une transition qui a tourné en rond durant six mois sans aucun résultat palpable et que le Colonel Assimi Goïta prenne les reines du Mali et qu’on nous impose des élections dans cette situation, nous dénonçons cet état de fait. Nous disons non à des élections bâclées ! ».

Prorogation de la transition…

« Nous voulons une prorogation de la transition afin de permettre le retour de la sécurité, la mise en place d’institutions fortes à travers des réformes politiques et institutionnelles, mettre un organe unique de gestion des élections. Sans ces préalables, il n’y aura pas d’élections dans notre région. Le peuple de la région de Ségou dit non au diktat ! Nous voulons des élections transparentes dans un Mali pacifié, apaisé et non dans la violence quotidienne au cour de la laquelle nos populations sont tuées ainsi que nos militaires, des biens emportés ou détruits. Vive Assimi Goïta ! Vive l’armée ! Vive Ségou ! », a poursuivi Mamadou Sylla.

  1. Cheick Guissé, société civile, représentant du (M5RFP) : « Je suis fier de mes compatriotes pour cette grande mobilisation patriotique qui vise à aider les travailleurs, je veux dire le Président Assimi Goïta qui veut donner au Mali son nom d’antan. Ceux qui persistent à ce qu’on organise les élections, la plupart d’entre eux, trainent des casseroles suite à leur gestion dans de différents postes. Ils s’agitent pour se maintenir dans cette posture afin d’échapper à la justice. Nous demandons au Président Assimi d’organiser les élections dans des moments propices, même si la transition doit être prolongé de dix années. En tout cas, les populations de la région de Ségou ont décidé qu’il n’y aura pas d’élections dans notre région et dans tout le Mali, sans stabilité !».

« Tant que le Président Assimi Goïta est sur la bonne voie, c’est-à-dire combattre l’insécurité pour ramener la quiétude ; lutter contre la corruption ; assurer la bonne gouvernance, nous sommes prêts à tout, pour le soutenir. L’heure n’est plus à l’organisation d’élections, l’heure est à la synergie derrière le Président Assimi Goïta pour sortir le Mali dans ce bourbier. Tout autre discours est une forfaiture que nous dénonçons et combattrons avec la dernière énergie », a martelé Gaousssou Minta.

« Ceux qui parlent d’élections, n’engage qu’eux. Ils parlent en leur nom et non pour le peuple. Ils veulent cacher leur vol. Pour nous de la région de Ségou, c’est qu’il faut proroger la transition de trois ans et dans six mois, il sera impossible d’organiser des élections dans notre région en proie à une violence meurtrière. Nous ne voulons pas de la France et sa politique sécuritaire meurtrière au Mali », a laissé entendre ce jeune homme conduisant sa mobylette.

« De Macina jusqu’à Youwarou, il y a l’insécurité partout. Tous les jours, il y a des tueries. Dans ces conditions, on ne peut pas parler d’organiser des élections crédibles, transparentes et justes.  Macina est composé de 220 villages et 11 communes dont les populations vivent dans une insécurité indescriptible. Nous demandons à tous les fils de ce pays, de se donner la main pour aider les militaires à ramener la stabilité, la quiétude », a révélé ce jeune venu expressément de Macina pour cette marche patriotique.

Les marcheurs ont été accueilli par le gouverneur et son staff. Après l’exécution de l’hymne national, une minute de silence a été observée en la mémoire de toutes les victimes de la crise.

Le gouverneur et son équipe ont été remerciés et salué par les organisateurs pour leur disponibilité. Il a été rappelé que le Mali appartient aux maliens. « Cette marche vise à soutenir l’armée et la transition et que toute tentative d’organiser des élections, ne fera qu’empirer la situation du pays, surtout de la région de Ségou qui est durement touchée. Nous sommes venus ici pour vous dire que nous exigeons que la transition soit prorogée », a précisé le maitre de cérémonie au gouverneur qui l’écoutait attentivement et sous les ovations des marcheurs.

Après la lecture d’une sourate du coran, M. Gaoussou Minta, membre du MMKe, a fixé le décor. « Nous avons lancé un appel à toute la région pour marcher afin de proroger la transition. Dieu merci, notre appel a été entendu. Nous sommes venus ici apporter notre soutien au Président Assimi Goïta pour son patriotisme. Nous avons remarqué en Afrique tout dirigeant qui se bat pour son peuple est menacé. Le colonel Assimi Goïta incarne aujourd’hui, Modibo Kéïta, Kwamé N’Kruma, Mouammar Kadhafi, Thomas Sankara. Nous avons cru que certains hommes politiques se sont réunis pour apporter leur contribution à la stabilité du pays, ayant géré ce pays trente anas durant sans partage, mais contre toute attente, ils exigent le respect du délai fixé par la communauté internationale, c’est-à-dire le 27 février 2022 pour les élections présidentielles et législatives. Nous avons constaté que 70% de la région de Ségou n’est pas sous contrôle gouvernemental. Par exemple, derrière le fleuve, un chef de village m’a appelé qu’il y a des combats en cours. Combien de nos compatriotes ont été contraint de se déplacer ? ; l’insécurité est courante avec son corolaire de morts civils et militaires. Nous pensons que si ces politiciens avaient l’amour du Mali, ils n’allaient pas se mettre dans cette posture ».

La communauté internationale est un cauchemar pour nos populations…

Parlant de la communauté internationale et « sa prétendue présence pour stabiliser le Mali, a été au contraire un cauchemar pour nos populations. L’insécurité a pris des propensions inquiétantes. Nous demandons à la communauté internationale, c’est-à-dire l’ONU, l’UA, la CEDEAO de respecter le peuple malien. La communauté internationale a échoué dans la stabilisation de notre pays. Qu’elle ait l’amabilité de se taire ! Trop, c’est trop ! », a martelé le porte-parole du MMKe.

Un vibrant hommage rendu au Chérif de Nioro

Un vibrant hommage a été rendu au chérif de Nioro du Sahel pour son engagement pour le Mali et pour la prorogation de la transition. Un carton rouge a été brandit à la coalition de partis politiques hétéroclites qui veut le respect du calendrier de la communauté internationale. A la transition, le MMKe exige sa prorogation de trois ans pour stabiliser le pays. « Toute la région de Ségou est derrière le Président Colonel Assimi Goïta en plus du soutien des Burkinabés qui ont battu le pavé mercredi dernier, pour le soutenir », a dit Gaoussou Minta.

C’est dieu qui a emmené Assimi Goïta au pouvoir

Pour Cheick Tidiane Guissé, du M5RFP, il a rendu un vibrant hommage au Président Colonel Assimi Goïta. « Le peuple est souverain. Il n’y aura pas d’élections dans l’insécurité ».

  1. Mamadou Sylla, M5RFP Ségou : « C’est dieu qui a amené Assimi Goïta à la tête du pays. Ils voulaient le tuer, dieu n’a pas accepté. Nous remercions le gouverneur qui est à l’écoute des populations. Nous avons combattu le régime IBK à cause de l’insécurité, la mauvaise bonne gouvernance».

En un mot, la région de Ségou est vent debout contre toute tentative d’organiser les élections. Elle prône sa prorogation de trois ans.

Un document dénommé « Appel de Ségou » a été lu.

Entre autres griefs importants révélés, les populations de la région de Ségou à travers leurs forces vives, MMKe et l’association Wahadatou Chahabiyatou en particulier, dénoncent la crise multidimensionnelle vécue depuis quelques années et qui perdure, malgré une forte présence militaire au nom de la communauté internationale (Barkhane, MINUSMA, G5 Sahel, Takuba). Durant neuf ans, cette même communauté internationale nous a obligé à tenir des élections qui ont vu finalement le régime balayé ; l’absence de l’administration sur les 80% du territoire national ; l’échec des forces internationales ; la nécessité et l’urgence des réformes politiques et institutionnelles.

C’est fort de ce qui précède que la région de Ségou demande une prorogation de la transition de trois ans afin de permettre un nouveau départ dans un Mali nouveau avec des réformes envisagées afin de créer les conditions d’élections transparentes et un état véritablement viable.

Cet appel de Ségou a été remis au gouverneur afin de le transmettre au Président Assimi Goïta, au Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, au président du Conseil National de Transition (CNT) Colonel Malick Diaw. Le gouverneur a pris bonne note et a promis de transmettre ces lettres.

Les marcheurs se sont dispersés dans aucun indicent.

Vivement une autre marche patriotique !

Bokari Dicko, envoyé spécial dans la capitale des Balanzans

 

Encadré :

L’APPEL DE SEGOU

Depuis quelques années, le Mali traverse une crise multidimensionnelle. Elle a commencé au nord et s’est étendu aujourd’hui au centre dont les étincelles sont maintenant au sud. Malgré l’intervention des différentes forces amies et des forces internationales, la crise demeure et perdure. Pendant ces 09 ans de crises, on nous a obligés à tenir des élections qui ont été contestées et qui nous ont divisés plutôt que de nous réunir. N’est-il pas temps d’apaiser les souffrances des maliens et de jeter les bases d’un Etat fort et viable ?  Les motivations de cet appel ont pour raisons :

L’absence de l’administration

  1. L’absence de l’administration : Les 80% du territoire national, se caractérisent par l’insécurité totale : des attaques au quotidien, des déplacés, etc. En ce qui concerne la Région de Ségou, les 70% vivent aujourd’hui dans l’insécurité totale. Pour s’en rendre compte, il suffit d’être à 1 km 500 m au-delà du fleuve jusqu’à la frontière mauritanienne. Des villages entiers se sont déplacées à cause des attaques. Les déplacées se comptent par milliers.

Le sang coule chaque jour…

Le sang coule chaque jour.  Les gens ne peuvent plus aller au champ de peur d’être tués, soit par des Djihadistes, soit par des Dozos, ou des hommes armés non identifiés. La situation est pire qu’on ne le pense. De l’autre côté, à 40 km après le poste de contrôle sur la route de San, on entre dans l’insécurité. Le même phénomène existe dans une partie de la région de Koulikoro et de Kayes. La situation est pire dans la région de Mopti qui est l’épicentre de la crise depuis quelques années.  Dans un tel climat de terreur et d’insécurité, doit-on parler d’élections ? Selon nous, il urge d’abord de sauver des vies humaines plutôt que de penser aux élections.

 L’échec des forces étrangères

  1. L’échec des forces étrangères : Si l’intervention de la force serval a été salutaire au tout début de la crise suite à l’attaque de KONNA, aujourd’hui, l’échec des forces étrangères est patent. Malgré l’intervention des forces comme : BARKHANE, MINUSMA, EUCAP SAHEL et G5 SAHEL la situation s’est enlisée. La crise qui était au niveau de 3 Régions du Nord s’est répandue au centre et se répand au sud. Aucune partie du territoire n’est épargnée pourtant les forces étrangères dont la mission première est la lutte contre le terrorisme sont en nombre suffisant pour bouter les terroristes hors du territoire malien. Donc, il s’agit pour nous maliens de nous approprier de notre crise plutôt que de compter sur l’extérieur.

L’urgence des réformes politiques et institutionnelles

  1. La nécessité et l’urgence des reformes :

La trentaine d’années d’exercice démocratique a étalé la faiblesse de beaucoup de nos textes. Pour la refondation du Mali, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et la délinquance financière, il y’a lieu d’adapter ces textes qui ont montré leurs limites et qui sont désormais caducs.

Mettre d’abord, un état responsable…

Eu égard à ces différentes raisons, il convient pour le Mali et les maliens de mettre sur place un Etat responsable, un état digne. Pour ce faire, nous populations, demandons à nos autorités de transition, à la CEDEAO, à l’UA et aux nation-unies de prolonger la durée de la transition jusqu’à 3ans pour qu’on ne puisse pas tomber dans une autre crise après les élections.

Le Mali ne se limite pas seulement à Bamako…

C’est pourquoi, nous, populations de Ségou, demandons à nos hommes politiques d’aimer, d’abord le Mali et de s’unir pour sortir le Mali de cette situation en créant les conditions pour un état digne, fort et viable avant de chercher à avoir coûte que coûte le pouvoir. Que les hommes politiques sachent que le Mali ne se limite pas à Bamako !

L’urgence ne constitue pas les élections…

Et que l’urgence ne constitue pas seulement que les élections !  Au lieu de nous presser à faire des élections qui ne feront que nous replonger dans une autre crise, faisons l’union sacrée pour sortir totalement et durablement le pays du gouffre. Faisons l’union sacrée pour réaliser les réformes nécessaires afin de permettre à notre pays un bon départ, un nouveau départ pour un nouveau Mali.  Au regard de toutes ces argumentations ci-dessus évoquées, nous populations de Ségou, demandons une transition de trois ans pour mener à bien les réformes envisagées et pour créer les conditions d’élections transparentes et d’un Etat véritablement viable.

Ségou le 06 Août 2021

Source : Mali Demain

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