Intervenant lors du meeting de soutien aux forces armées maliennes et de collecte de ressources pour l’effort de guerre du Haut conseil islamique du Mali, l’activiste Ibrahim Kébé a dénoncé la gestion opaque des ressources dédiées à l’achat des équipements militaires et la reconstruction des FAMas ainsi que l’inaction des forces étrangères dans la lutte contre le terrorisme .
« De 2012 à nos jours, notre pays a assez souffert et ses habitants ont suffisamment essuyé des scènes de honte à cause d’un pouvoir incapable de sortir le pays dans ce gouffre et qui es arrivé à son terme. L’honneur du pays a été bafoué. Trop de sang a coulé et nous disons aujourd’hui, ça suffit », a déclaré devant une foule en liesse visiblement séduite par ces propos. En ajoutant que les préfets ont été égorgés ou soient empêchés de travailler dans les circonscriptions qu’ils gouvernent dans le nord et le centre. Cet activiste de s’insurger contre l’arrêt des foires hebdomadaires, des activités économiques liées à l’agriculture, la pêche et l’élevage à cause de l’occupation du pays.
Où sont les généraux de l’armée malienne ? Est-ce que les généraux doivent rester cantonner à Bamako ? Où sont les services de renseignements du Mali ? Où sont les 1320 milliards FCFA et les 10% du budget des départements ministériels mobilisés pour équiper notre armée ? Pourquoi les soldats français morts au front sont-ils bien traiter que les militaires maliens tués ? Doit-on rester encore indifférent de tout cela ? S’y ajoutent à tout ce questionnement les attaques meurtrières contre les camps malgré les moyens logistiques militaires que les forces étrangères possèdent. « Elles ont des avions pour contrôler notre espace aérien, elles monopolisent notre renseignement et pourquoi les positions de notre armée continuent d’être attaquées au quotidien ? », s’interroge toujours le jeune activiste, en indiquant que les forces étrangères ne sont pas des amis sincères.
Outre, il a dénoncé avec énergie l’interdiction de l’opération Serval de permettre à l’armée malienne de rentrer à Kidal et permettre aux groupes armés ayant des liens avec les terroristes de reprendre le contrôle de la capitale des Adrar des Ifoghas. « Le 18 mai 2013, l’armée malienne a voulu prendre le contrôle de Kidal, mais la France s’est catégoriquement opposée. Elle a même refusé l’accès de cette ville aux généraux El Hadj Gamou et Didier Dacko. Le 21 mai 2014, les FAMas ont été attaquées à Kidal devant les troupes étrangères sans qu’elles osent intervenir. Est-ce sont-elles venues réellement pour aider le Mali ? », se demande toujours l’activiste. Lequel de poursuivre que malgré les nombreuses tentatives civiles et militaires de libérer la région de Kidal, la MINUSMA s’est opposée en imposant au Mali une ceinture de sécurité dans les rayons de 20km autour de Kidal. Les forces étrangères du G5 Sahel, de la Barkhane et de la MINUSMA totalisent 20 milles agents avec leurs moyens militaires contre les 3 000 terroristes qui sévissent au territoire national, mais n’arrivent pas à mettre fin à l’hydre du terrorisme. A l’en croire, ces forces étrangères ont les moyens de construire l’aéroport de Kidal, mais n’ont pas les outils et les idées pour résoudre définitivement la crise malienne. « Nous répétons que ça suffit, et nous demandons à tous les maliens de s’unir au Haut conseil islamique du Mali pour soutenir nos forces de Défense et de Sécurité », a conclu le jeune activiste.
La société civile malienne, certains partis politiques et des célébrités maliennes ne cachent plus leur agacement contre la présence des forces étrangères qu’ils qualifient d’inactifs dans la lutte contre terrorisme. La multiplicité de ce sentiment antiforces étrangères est suscitée par les nombreuses attaques meurtrières contres les positions de l’armée malienne au Nord et au Centre du Pays.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb