Migrants aux pays des merveilles

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380 000, c’est le nombre de migrants clandestins qui ont été expulsés d’Angola en un mois. Pour la plupart originaires de la République Démocratique du Congo, ils ont dû quitter le pays suite à la chasse aux migrants illégaux initiée par le gouvernement angolais. Ce dernier affirme cependant qu’ils auraient volontairement quitté le pays, traités avec tous les égards. Mais la vérité serait tout autre. Le pays entend protéger et « angolaciser » ses ressources minières face aux «  gentils » migrants illégaux. Ce n’est pas de la xénophobie, répète-on pour s’en convaincre côté angolais.

Les Maliens, en nombre dans ce pays d’Afrique centrale, sont eux aussi dans le viseur des autorités angolaises.

Plusieurs d’entre eux seraient détenus dans des prisons angolaises en attente de rapatriement (plutôt que d’expulsion, le vocabulaire doit être soigné). Être migrants par les temps qui courent demande à bien s’accrocher : à ses rêves, à sa liberté, à sa vie. Particulièrement embêté par la tentative de passage en force de migrants vers l’Espagne, le Maroc a choisi de les renvoyer vers leurs pays d’origine.

Une incommensurable déception pour plusieurs d’entre eux, déjà exploités en Libye et blacklistés par l’Italie. Mais il en faut plus pour décourager des personnes déterminées à gagner la Terre promise. Même les mises en garde de Trump et les plus de 5 000 soldats américains déployés à la frontière avec le Mexique, avec pour mission de faire barrière à tout, même aux mouches mexicaines. Difficile néanmoins de contenir une caravane de 7 000 personnes bien décidées à aller lui dire bonjour à la Maison Blanche. Il ne serait pas contre l’idée, mais néanmoins, très prévoyant, il a pris ses précautions. Comme cadeau de bienvenue, il souhaite supprimer le droit du sol pour tous les enfants de migrants.

Source : Journal du mali

Voir aussi : Ligne de force : Paris ouverts

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