Comment réformer un Etat qui manque de ressources ou qui pleurniche demandant une trêve sociale ? Toute la question est là quand on sait que les réformes ont un coût !
A l’analyse, les plis de recommandations issues du récent dialogue national inclusif (DNI), entraînent forcément des prises en charges financières pour leur concrétisation. Il s’agit par exemple des organes à créer, des conseils consultatifs à mettre sur pied, entre autres. Or, nul n’ignore que pour créer de telles structures, il faut prévoir des dotations budgétaires si minimes soient-elles.
En conséquence, l’on se retrouve avec de très bonnes intentions d’améliorer la gouvernance qui ne se concrétiseront qu’avec le nerf de la guerre.
En revanche, les gouvernants allèguent des réticences dans la mise en œuvre de recommandations qui pourraient entrainer une certaine réduction en dotations budgétaires. Par exemple la création d’un organe unique de gestion des élections implique la fusion de la CENI, de la DGE et du Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat (CNEAME). Ce qui va entrainer une économie en terme de charges financières. Mais, pour des mobiles politiques, l’Etat ne se pressera pas dans la concrétisation de cette recommandation. La CENI et le CNEAME étant des refuges où des amis politiques sont casés en guise de récompenses politiciennes…
Au final, l’on se retrouve devant de bonnes dispositions qui tarderont à être appliquées ou ne le seront jamais. A quoi alors aurons servi ces assises à grand renfort de médiatisation ? C’est tout un débat.
Boubou SIDIBE
Source : Maliweb